Edgard Alain Mebe Ngo’o. L’ancien ministre a été reconnu coupable de malversations à hauteur de 23,8 milliards de francs CFA, sur les 196 milliards initialement reprochés. Les chefs d’accusation retenus sont le blanchiment de capitaux, la surfacturation et le détournement de biens publics.
Selon l’enquête, Mebe Ngo’o aurait mis en place un système sophistiqué de détournement de fonds publics pendant son mandat au ministère de la Défense. Il aurait notamment orchestré des surfacturations massives lors de l’acquisition d’équipements militaires et détourné des fonds destinés à la modernisation de l’armée.
Le TCS a également condamné deux proches collaborateurs de l’ancien ministre, Maxime Mbangue et le colonel Ghislain Mboutou, à 25 ans de prison pour complicité de détournement, complicité de corruption et blanchiment aggravé de capitaux.
Mebe Ngo’o : Un haut commis de l’Etat
Cette condamnation s’inscrit dans le cadre de l’opération « Épervier », une vaste campagne de lutte contre la corruption lancée par les autorités camerounaises. Edgard Alain Mebe Ngo’o, qui a occupé plusieurs postes ministériels, devient ainsi l’un des plus hauts responsables condamnés dans le cadre de cette initiative. La sévérité de la sentence est perçue par certains observateurs comme un signal fort envoyé aux élites politiques du pays. Cependant, d’autres voix relativisent cette condamnation, soulignant que d’autres personnes auraient détourné des sommes plus importantes.
L’affaire Mebe Ngo’o soulève également des questions sur la gestion des fonds alloués à la défense nationale, dans un contexte où le Cameroun fait face à des défis sécuritaires majeurs.