Historiquement, Mathias Éric Owona Nguini était connu pour ses prises de position audacieuses. Il avait notamment juré que « le temps de Pharaon [Paul Biya] est fini », marquant son opposition claire au régime en place. Cependant, un tournant notable semble s’être opéré dans son engagement politique.
L’analyse de Pierre Blériot Nyemeck, invité sur le plateau de « Libre Expression » sur Info TV ce lundi 9 juin, éclaire cette transformation. Selon Nyemeck, des figures comme Owona Nguini, qui se voulaient autrefois opposants et arrivaient « de Bordeaux avec les idées neuves », ont fini par « capituler ». Nyemeck suggère que leur progression universitaire aurait été « bloquée pendant 15 ans », sous-entendant que cette pression aurait pu jouer un rôle dans leur revirement. Il ajoute que dans de telles conditions, « il n’y a personne pour te soutenir ».
Aujourd’hui, Mathias Éric Owona Nguini, qui a été nommé Vice-recteur d’université par le Président Paul Biya, est une voix omniprésente dans l’espace public. Il se distingue par ses critiques virulentes, principalement dirigées contre Maurice Kamto, qu’il désigne parfois comme « tonton Maurika », et le MRC, surnommé le « EMEKCÉ ». Ses interventions s’étendent aussi à l’ensemble des partis d’opposition, mais, comme le souligne l’analyse de Nyemeck, il n’adresse désormais « jamais plus le moindre mot contre le régime de Yaoundé ».