Deux cargaisons de 70 kg de stupéfiants, dissimulées dans des compresseurs d’air en provenance d’Afrique du Sud, ont été saisies par le service des douanes de l’aéroport international de Douala. L’annonce a été faite par le ministre délégué aux Finances, Yaouba Abdoulaye, dans un communiqué daté du 16 avril 2025.
Selon les précisions du membre du gouvernement, les drogues saisies, un mélange de métamphétamines, d’éphédrine et de cocaïne, ont été acheminées par un vol de la compagnie Rwand’Air. Elles étaient réparties sur deux lettres de transport aérien, dissimulées dans treize pompes d’air soigneusement modifiées pour tromper les contrôles. La valeur marchande de cette cargaison est estimée à plus de 3 millions de dollars, soit près de 2 milliards de FCFA.
Les produits saisis ont été placés sous scellés dans les locaux du service des douanes, en attendant leur transfert aux autorités judiciaires compétentes. « La procédure contentieuse suit son cours conformément aux dispositions légales en vigueur », a précisé Yaouba Abdoulaye. Il s’agit de la première saisie de drogue enregistrée cette année à l’aéroport de Douala, et de l’une des plus importantes de ces dernières années.
Pour mémoire, le 30 mai 2024, les douaniers de l’aéroport de Douala avaient déjà intercepté une cargaison de 24 kg de cocaïne en provenance de São Paulo, au Brésil. Sa valeur était alors estimée à environ 2 millions de dollars (plus d’un milliard de FCFA). Une autre saisie, de 15 kg de cocaïne, avait été réalisée quelques mois plus tôt, le 27 février 2024, dans un vol de la compagnie Turkish Airlines, avec une valeur marchande avoisinant 600 millions de FCFA.
Depuis 2016, les saisies de drogue et autres produits illicites se multiplient dans les aéroports internationaux de Douala et de Yaoundé-Nsimalen. Cette tendance est favorisée par l’opérationnalisation progressive, dans plusieurs plateformes aéroportuaires du pays, de cellules aéroportuaires anti-trafic (CAAT), mises en place pour renforcer la lutte contre les trafics transnationaux.
Frédéric Nonos
Lire aussi:
