Maurice Kamto est de retour au Cameroun, après son meeting de Paris. La tension était particulièrement palpable ce dimanche aux abords du siège du MRC dans le quartier de Deido. Une foule compacte s’y est massée, patientant dans un « calme lourd » l’arrivée de l’homme politique. Cependant, le leader du MRC serait actuellement retenu à son domicile de Bonapriso, placé sous étroite surveillance policière, l’empêchant ainsi de se déplacer librement. Le périmètre du siège du parti a été quadrillé par un important dispositif de gendarmes et de policiers, créant une atmosphère de « haute pression ».
À 15 heures ce même dimanche, selon Equinoxe tv, l’axe Entrée Bepanda – École publique, où se situe le siège du MRC, restait totalement coupé à la circulation. Non seulement l’interdiction officielle des moto-taxis, décrétée par le Préfet du Wouri, était appliquée, mais les forces de l’ordre empêchaient également le passage des voitures. Tout accès au siège du MRC, où Maurice Kamto avait prévu une réunion restreinte avec les responsables locaux de son parti, était barré.
Face à cette situation de blocage, Maurice Kamto s’est adressé à ses compatriotes depuis son lieu de résidence à Bonapriso, via une déclaration vidéo. Il y a exprimé sa surprise face aux décisions des autorités, affirmant que lui et ses collaborateurs avaient pourtant pris toutes les dispositions nécessaires pour informer les autorités de son arrivée à Douala et de ses activités prévues.
Ce retour de Maurice Kamto au Cameroun s’inscrit donc dans un contexte de fortes mobilisations populaires, mais également de restrictions importantes imposées par les autorités, marquant une nouvelle étape dans le bras de fer politique qui oppose l’opposition au pouvoir en place. La situation reste sous surveillance, alors que la rue s’éveille et que la police veille.