Wake Up Ladies Cameroon met sur pied des stratégies concrètes concourant à maintenir les filles à l’école.
Comment maintenir la jeune fille à l’école, promouvoir son épanouissement et son autonomisation dans la vie ? Ce questionnement fait l’objet d’une réflexion depuis hier, 10 octobre 2024 à Ebolowa. C’est dans le cadre du projet « Elles Agissent Ensemble ». Un projet d’une durée de 18 mois mené au Cameroun et en République Démocratique du Congo (Rdc). L’objectif est d’offrir des accompagnements holistiques concourant à l’accès à l’éducation et à l’autonomie de 100 adolescentes des deux pays. De cet objectif, découle le renforcement des actions de plaidoyer en faveur de l’éducation des adolescentes et jeunes filles. Ce qui justifie l’atelier qui se tient à Ebolowa depuis hier intitulé : « renforcement des capacités en plaidoyer de relais communautaires, leaders communautaires et partenaires étatiques sur les stratégies de rescolarisation des adolescentes, filles-mères vulnérables et marginalisées ». Pour Renée Nvoés, directrice exécutive de Wake Up Ladies Cameroon, ce qui a motivé le choix de la thématique c’est d’abord la promotion de l’éducation pour la jeune fille sachant que la journée internationale de la jeune fille se célèbre bientôt. Il est important pour nous de mener des actions pour la maintenir à l’école mais aussi des actions pour promouvoir son épanouissement et son autonomisation dans la vie.
Des bourses de scolarisation
La directrice exécutive rappelle que, dans le cadre du projet « Elles Agissent Ensemble », des actions concrètes telles que la scolarisation sont mises en place. « Ça voudrait dire que nous mettons ensemble des stratégies tangibles concourant à faire repartir les filles à l’école. Et dans ces stratégies-là, nous avons des octrois de bourses de scolarisation complètes pour les jeunes filles », fait savoir Renée Nvoés. Et de poursuivre : « mais aussi des octrois de bourses de formation pour les jeunes filles-mères qui n’ont plus de critères pour pouvoir repartir à l’école. A cela s’ajoutent des plaidoyers envers les décideurs, les acteurs étatiques, les leaders d’opinion, les leaders communautaires pour pouvoir encourager et favoriser la rescolarisation de la jeune fille-mère sans discrimination et aussi pour pouvoir agir et mener des campagnes de plaidoyer contre l’avortement clandestin en milieu scolaire mais aussi en milieu jeune ».
La directrice exécutive de Wake Up Ladies Cameroon précise qu’un accompagnement psycho-social sera adossé à ce projet afin de permettre aux jeunes filles de retrouver l’estime d’elles-mêmes pour pouvoir leur donner des moyens et aussi les outils pour pouvoir bâtir sereinement leur avenir. A cet effet, des sectorielles impliquées dans la scolarisation de la jeune fille ont été conviées à prendre part au conclave.
Wake Up Ladies Cameroon à l’initiative de cette session de formation est une association féministe camerounaise engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Parmi ses missions, elle se consacre également à la promotion de l’éducation, de la santé sexuelle et reproductive ainsi qu’à l’autonomie corporelle des femmes.