Cette terre des pharaons, berceau d’une civilisation qui continue de nous fasciner, appelle à être découverte avec émerveillement et respect. Un voyage en Égypte n’est pas une simple escapade touristique, c’est une immersion dans un livre d’histoire grandeur nature où chaque pierre, chaque grain de sable raconte une légende.
J’ai encore le souvenir vivace de ma première rencontre avec cette terre sacrée : le parfum épicé des marchés cairotes mêlé à la fraîcheur inattendue d’une brise sur le Nil, le contraste saisissant entre l’agitation frénétique des villes modernes et la sérénité intemporelle des temples anciens. L’Égypte est un pays qui se ressent autant qu’il se visite, qui s’imprègne dans l’âme du voyageur comme l’encre sur le papyrus.
Venez avec moi parcourir les joyaux de cette contrée fascinante, où le passé et le présent s’entrelacent dans une danse éternelle sous le regard bienveillant de dieux oubliés mais jamais disparus.
Le Caire : Chaos créatif et splendeurs anciennes
Le Caire, mégalopole tentaculaire de plus de 20 millions d’habitants, peut sembler intimidante au premier abord. Pourtant, derrière son apparente frénésie se cachent des trésors qui justifient amplement sa place dans tout itinéraire d’Égypte voyages.
Le Musée Égyptien de la place Tahrir, avec ses 120 000 pièces dont le fabuleux trésor de Toutânkhamon, constitue une introduction idéale à la civilisation pharaonique. Me retrouver face au masque funéraire en or du jeune pharaon fut un moment d’émotion pure. Sa beauté parfaite, son regard énigmatique semblent transcender les 3 300 ans qui nous séparent de sa création. Le nouveau Grand Musée Égyptien de Gizeh, immense complexe moderne aux pieds des pyramides, accueille progressivement les collections et offre un écrin contemporain digne de ces trésors millénaires.
Le quartier copte m’a révélé une facette méconnue mais fascinante de l’identité égyptienne. L’église suspendue (Al-Mu’allaqah), construite sur les vestiges d’une forteresse romaine, et l’église Saint-Serge, érigée sur la grotte où se serait réfugiée la Sainte Famille, témoignent de la longue histoire chrétienne d’Égypte. J’y ai trouvé une atmosphère paisible, en contraste saisissant avec le tumulte de la ville.
L’âme véritable du Caire se révèle peut-être dans son quartier islamique, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Se perdre dans le dédale du souk Khan el-Khalili, où s’entremêlent les parfums d’épices, l’éclat du cuivre martelé et les appels chantants des marchands, c’est plonger dans un monde des Mille et Une Nuits. Au café El Fishawi, institution vieille de plus de deux siècles, j’ai partagé un thé à la menthe avec des Cairotes, moment d’échange privilégié qui reste l’un des souvenirs les plus précieux de mon voyage en Égypte.
Les mosquées du Caire méritent une attention particulière. La mosquée Ibn Touloun, avec ses arcades élégantes et son minaret en spirale, offre un exemple remarquable d’architecture abbâside. La mosquée du Sultan Hassan, chef-d’œuvre mamelouk, impressionne par ses proportions grandioses et la finesse de ses ornements. Depuis la Citadelle de Saladin, qui domine la ville, la vue panoramique sur “la ville aux mille minarets” est simplement époustouflante, surtout au coucher du soleil quand l’appel à la prière s’élève dans un concert mystique.
La magie d’une croisière sur le nil
“L’Égypte est un don du Nil”, écrivait Hérodote il y a 2 500 ans. Cette vérité ancestrale prend tout son sens lorsqu’on découvre le pays au fil de l’eau. Une croisière sur le Nil constitue non seulement un moyen privilégié de rejoindre les sites majeurs entre Assouan et Louxor, mais aussi une expérience à part entière, un voyage dans le voyage.
J’ai eu le bonheur de naviguer sur une dahabieh, embarcation traditionnelle à voile dont l’élégance intemporelle s’accorde parfaitement avec la majesté du fleuve. Se réveiller au son doux des eaux qui caressent la coque, prendre son petit-déjeuner sur le pont tandis que se dévoile lentement le paysage nilotique… Ces moments simples s’imprègnent d’une poésie indicible.
Les berges du Nil offrent un tableau vivant et authentique de la vie rurale égyptienne : enfants jouant dans les eaux peu profondes, paysans travaillant dans les champs verdoyants, femmes lavant leur linge au bord du fleuve, pêcheurs lançant leurs filets avec une grâce millénaire. Ces scènes quotidiennes, baignées dans la lumière dorée du soleil égyptien, composent une fresque humaine touchante qui contraste avec la monumentalité des temples.
La croisière sur le Nil permet de visiter à un rythme agréable plusieurs joyaux archéologiques : le temple d’Edfou, remarquablement préservé et dédié au dieu faucon Horus ; le temple de Kom Ombo, unique avec sa structure parfaitement symétrique consacrée à deux divinités ; ou encore la perle d’Isis à Philae, temple sauvé des eaux lors de la construction du barrage d’Assouan.
Les couchers de soleil sur le Nil méritent une mention particulière. Lorsque l’astre du jour commence sa descente, le ciel s’embrase progressivement de teintes flamboyantes qui se reflètent dans les eaux tranquilles. Ce spectacle quotidien, différent chaque soir, crée des tableaux dignes des plus grands peintres. Sous les étoiles d’une nuit égyptienne d’une clarté stupéfiante, les dîners sur le pont deviennent des moments de communion parfaite avec cette terre millénaire.
Pour une expérience authentique, privilégiez les petites embarcations traditionnelles aux grands bateaux de croisière. Certes moins luxueuses, les dahabiehs offrent une immersion plus profonde et peuvent accoster dans de petits villages inaccessibles aux gros navires.
Les Pyramides de Gizeh : Le rêve éternel des pharaons
Dominant fièrement l’horizon depuis plus de quatre millénaires, les pyramides de Gizeh incarnent l’essence même de tout voyage en Égypte. Ce matin-là, alors que l’aube commençait à peine à dorer les sables du désert, j’ai ressenti un frisson indescriptible en contemplant ces géants de pierre.
La Grande Pyramide de Khéops, ultime survivante des Sept Merveilles du monde antique, s’élève majestueusement à 139 mètres de hauteur. Comment ne pas être saisi d’admiration devant cette prouesse architecturale réalisée sans machines modernes? En touchant ces blocs massifs, soigneusement assemblés avec une précision stupéfiante, j’ai eu l’impression de créer un pont tangible avec ces bâtisseurs d’éternité.
À quelques pas, le Sphinx étend son corps léonin, sentinelle énigmatique au visage érodé par le temps et les éléments. Dans son regard de pierre, usé par les millénaires, semblent se refléter les innombrables levers de soleil qui ont rythmé l’histoire tumultueuse de l’Égypte. Un conseil de voyageur passionné : venez à l’aube, quand le site s’éveille dans une lumière dorée et que la foule des visiteurs n’a pas encore envahi ce sanctuaire à ciel ouvert.
La nuit, ne manquez pas le spectacle son et lumière qui donne vie à ces colosses silencieux. Voir les pyramides s’illuminer sous un ciel étoilé tandis que résonnent les récits des pharaons est une expérience qui touche au sublime.
Louxor : Le musée à Ciel ouvert de l’humanité
Si Le Caire et ses pyramides sont l’emblème mondialement reconnu de l’Égypte, Louxor représente son cœur spirituel et artistique. Aucun itinéraire d’Égypte voyages ne saurait être complet sans une exploration approfondie de l’ancienne Thèbes et ses trésors archéologiques incomparables.
Le temple de Karnak m’a littéralement coupé le souffle lors de ma première visite. Sa célèbre salle hypostyle, forêt de 134 colonnes gigantesques ornées d’hiéroglyphes complexes, crée un jeu d’ombre et de lumière hypnotisant. J’ai eu le privilège d’y flâner au coucher du soleil, quand les derniers rayons s’infiltrent entre les colonnes, créant des faisceaux dorés qui semblent connecter le ciel et la terre.
Sur la rive occidentale du Nil, la Vallée des Rois dévoile ses secrets enfouis dans la roche ocre. Descendre dans ces tombes royales, où reposèrent les grands pharaons du Nouvel Empire, procure une émotion indescriptible. Les fresques qui ornent les parois, aux couleurs étonnamment préservées, racontent les voyages mystiques des souverains dans l’au-delà. La tombe de Séthi Ier, véritable chef-d’œuvre pictural, m’a particulièrement ému par la finesse de ses détails et la vivacité de ses pigments, témoins d’un art qui défiait déjà les limites de son temps.
Non loin se dresse le temple funéraire de Hatchepsout à Deir el-Bahari, modèle d’élégance architecturale. Ses terrasses blanches s’élevant progressivement contre la falaise dorée créent un tableau naturel saisissant. Cette femme pharaon, qui osa régner comme un homme, a laissé une empreinte architecturale aussi audacieuse que son règne.
Assouan : L’Oasis de sérénité
Après l’effervescence du Caire et la richesse archéologique de Louxor, Assouan apparaît comme une halte rafraîchissante dans tout voyage en Égypte. Située à la première cataracte du Nil, là où le désert épouse le fleuve en une étreinte fertile, cette ville méridionale dégage un charme particulier que j’ai immédiatement ressenti.
L’île Éléphantine, véritable joyau de verdure au milieu du Nil, abrite non seulement des vestiges archéologiques fascinants mais aussi le magnifique Jardin botanique créé par Lord Kitchener. M’y promener parmi des espèces exotiques venues des quatre coins du monde, dans cette oasis miraculeuse en plein désert, fut un moment de pure sérénité.
Une après-midi passée à naviguer sur une felouque, embarcation traditionnelle à voile triangulaire, reste gravée dans ma mémoire comme l’une des plus belles expériences de mon périple égyptien. Glisser silencieusement entre les îlots granitiques aux formes arrondies qui parsèment le fleuve, observer le ballet des oiseaux aquatiques, contempler le contraste saisissant entre le bleu profond du Nil, le vert éclatant des palmiers et l’ocre du désert… Tous ces tableaux naturels composent une symphonie visuelle d’une rare beauté.
Le temple de Philae, joyau dédié à la déesse Isis, mérite amplement sa réputation de “perle du Nil”. Sauvé lui aussi des eaux lors de la construction du barrage d’Assouan et reconstruit pierre par pierre sur l’île voisine d’Agilkia, il dégage une atmosphère romantique unique. Je conseille vivement de le visiter au coucher du soleil, quand la pierre dorée s’enflamme sous les derniers rayons, ou d’assister au spectacle son et lumière qui, dans ce cadre intimiste, prend une dimension véritablement magique.
Les amateurs d’histoire contemporaine ne manqueront pas le Haut Barrage d’Assouan, colossal ouvrage d’ingénierie qui a profondément transformé l’économie égyptienne. Si sa monumentalité ne rivalise pas avec l’élégance des temples pharaoniques, sa signification historique et son impact sur le pays en font une étape digne d’intérêt.
Abou Simbel : La prouesse architecturale sauvée des Eaux
Au cœur de la Nubie égyptienne, près de la frontière soudanaise, se dresse l’un des sites les plus impressionnants et les moins accessibles d’Égypte : les temples d’Abou Simbel. Ce chef-d’œuvre, taillé à même la montagne sur ordre de Ramsès II, témoigne de la grandeur pharaonique mais aussi de la détermination moderne à préserver ce patrimoine inestimable.
Lorsque j’ai aperçu pour la première fois les quatre colosses de 20 mètres de haut représentant Ramsès II assis sur son trône, j’ai eu l’impression que le temps s’était figé. Ces gardiens de pierre, dont le regard semble traverser les millénaires, dégagent une puissance mystique qui transcende les époques.
L’histoire récente d’Abou Simbel est tout aussi fascinante que son passé antique. Dans les années 1960, face à la montée des eaux du lac Nasser causée par la construction du barrage d’Assouan, la communauté internationale s’est mobilisée pour un sauvetage spectaculaire. Le temple a été découpé en blocs puis reconstruit 65 mètres plus haut, préservant même l’orientation astronomique originelle. Deux fois par an, les 22 février et 22 octobre, un phénomène extraordinaire se produit : les premiers rayons du soleil pénètrent jusqu’au sanctuaire et illuminent les statues des divinités assises. Cette précision astronomique, programmée il y a plus de 3 200 ans, témoigne du génie des architectes égyptiens.
Pour ceux qui préparent leur voyage en Égypte, je recommande vivement de faire l’effort d’atteindre ce site isolé, généralement accessible par avion depuis Assouan ou en convoi routier. L’expérience est absolument inoubliable, surtout si vous pouvez assister au lever du soleil sur ces colosses de pierre.
Alexandrie : L’Héritage cosmopolite
Fondée par Alexandre le Grand en 331 av. J.-C., Alexandrie constitue un chapitre à part dans le grand livre de l’histoire égyptienne. Cette cité méditerranéenne au passé cosmopolite dégage une atmosphère différente du reste du pays, une élégance désuète teintée de nostalgie qui m’a immédiatement séduit.
La Bibliothèque Alexandrina, inaugurée en 2002, rend hommage à la légendaire bibliothèque antique qui fut le plus grand centre intellectuel du monde méditerranéen. Son architecture audacieuse, évoquant un disque solaire émergeant des eaux, symbolise parfaitement cette renaissance culturelle. Au-delà de sa collection impressionnante de livres, elle abrite plusieurs musées et espaces d’exposition qui méritent amplement une visite approfondie.
Le fort Qaitbay, construit au 15ème siècle sur l’emplacement présumé de l’ancien phare d’Alexandrie (une des Sept Merveilles du monde antique), offre une silhouette pittoresque face à la Méditerranée. De ses remparts, la vue sur la baie d’Alexandrie, avec ses eaux d’un bleu profond, est simplement magnifique.
La Corniche, longue promenade maritime bordée de cafés et de restaurants, constitue le cœur battant de la ville. M’y promener au coucher du soleil, observant les familles égyptiennes profitant de la fraîcheur marine, les pêcheurs rentrant avec leur prise, les amoureux marchant main dans la main, m’a permis de ressentir cette ambiance unique, ce mélange subtil d’influences méditerranéennes et moyen-orientales qui fait le charme d’Alexandrie.
Les jardins du palais Montazah, avec leurs palmiers majestueux, leurs plages privées et leur végétation luxuriante, offrent une échappée verdoyante bienvenue. Le palais lui-même, mélange étonnant d’architecture ottomane, florentine et classique, témoigne de l’éclectisme qui caractérisait l’Alexandrie cosmopolite d’antan.
Pour compléter cette immersion alexandrine, je recommande vivement de déguster des fruits de mer fraîchement pêchés dans l’un des restaurants traditionnels du quartier Anfushi, près du port oriental. Les saveurs iodées, rehaussées de citron et d’épices locales, constituent une parenthèse gastronomique délicieuse dans votre parcours de découverte égyptien.
Les trésors cachés du désert Égyptien
Au-delà des sites pharaoniques emblématiques, l’Égypte recèle des merveilles moins connues qui méritent amplement d’être incluses dans les circuits d’Égypte voyages, particulièrement pour les voyageurs en quête d’authenticité et d’expériences hors des sentiers battus.
L’Oasis de Siwa : Le Joyau du désert occidental
À proximité de la frontière libyenne, l’oasis de Siwa apparaît comme une vision enchanteresse après la traversée du désert occidental. Ses sources d’eau douce, ses lacs salés aux teintes turquoise et ses forêts de palmiers-dattiers créent un paysage d’une beauté irréelle qui contraste violemment avec l’aridité environnante.
La forteresse de Shali, construite en kershef (mélange de sel, d’argile et de pierre), domine l’oasis de sa silhouette fantomatique. Au coucher du soleil, quand ses ruines s’embrasent de teintes orangées, le spectacle est simplement magique.
L’immersion dans la culture berbère des Siwis, qui ont préservé leur dialecte et leurs traditions uniques, constitue une expérience enrichissante. Participer à un repas traditionnel dans une maison locale, découvrir l’artisanat berbère ou se baigner dans la source d’eau chaude de Cleopatra, où la reine légendaire aurait elle-même nagé, sont autant de moments privilégiés.
J’ai eu la chance de passer une nuit dans le désert environnant, sous un ciel criblé d’étoiles d’une clarté stupéfiante. Le silence absolu, uniquement rompu par le crépitement du feu de camp, m’a offert un moment de connexion profonde avec cette terre millénaire.
Les Monastères coptes du désert oriental
Dans les confins arides du désert oriental, les monastères de Saint-Antoine et Saint-Paul témoignent des origines du monachisme chrétien. Ces havres de paix séculaires, établis dès le 4ème siècle, ont traversé les âges en préservant un mode de vie quasi inchangé.
Au monastère Saint-Antoine, j’ai été frappé par la sérénité qui émane des lieux. Les moines, vêtus de leur habit noir traditionnel, perpétuent des traditions ancestrales : calligraphie, iconographie, agriculture. Leur accueil chaleureux et leur simplicité touchante créent une atmosphère propice à l’introspection.
Les peintures murales de l’église principale, datant du 13ème siècle, comptent parmi les plus beaux exemples d’art copte. Leurs couleurs vives et leurs figures hiératiques témoignent d’une expression artistique unique, à la croisée des influences byzantines et égyptiennes.
Le Désert blanc : Un paysage lunaire
À environ 500 km au sud-ouest du Caire, le Désert Blanc offre l’un des paysages les plus surréalistes d’Égypte. D’étranges formations calcaires, sculptées par l’érosion en silhouettes fantomatiques, se dressent sur un sol blanc comme neige, créant un décor lunaire fascinant.
Lors d’une expédition en 4×4, j’ai exploré ce labyrinthe naturel où chaque tournant révèle une nouvelle sculpture minérale : champignons gigantesques, cônes élancés, figures animales… L’imagination y trouve un terrain de jeu infini.
Camper dans ce décor, sous la voûte céleste incroyablement claire, constitue une expérience mystique. Au lever du soleil, quand les premiers rayons caressent les formations blanches, le paysage s’anime de teintes pastel d’une délicatesse indescriptible.
Les merveilles de la mer rouge
Le littoral égyptien de la mer Rouge, avec ses récifs coralliens préservés et ses eaux cristallines, offre un contrepoint idéal à la richesse culturelle et historique du pays. Ces stations balnéaires constituent souvent une pause relaxante bienvenue dans un voyage en Égypte intense en découvertes.
Hurghada : entre désert et mer
Autrefois simple village de pêcheurs, Hurghada s’est transformée en station balnéaire majeure tout en conservant, dans son vieux quartier de Dahar, une authenticité bienvenue. Ce mélange entre modernité touristique et traditions locales crée un équilibre intéressant.
Les fonds marins de Hurghada comptent parmi les plus beaux de la planète. Lors d’une sortie snorkeling autour de l’île de Giftun, j’ai nagé au milieu de jardins coralliens intacts où virevoltaient des poissons multicolores : poissons-clowns, poissons-papillons, napoléons majestueux… Un aquarium naturel d’une biodiversité stupéfiante.
Pour les amateurs de sensations, les sorties en mer pour nager avec les dauphins offrent des moments de communion privilégiés avec ces mammifères marins intelligents et joueurs. Leur curiosité naturelle et leur grâce sous l’eau créent des instants de pure magie.
Charm el-Cheikh : Le Joyau du Sinaï
À la pointe sud de la péninsule du Sinaï, Charm el-Cheikh allie luxe hôtelier et trésors naturels. La réserve marine de Ras Mohammed, où convergent les eaux du golfe de Suez et du golfe d’Aqaba, abrite des écosystèmes coralliens parmi les mieux préservés au monde.
Ma plongée au site de Shark Reef reste gravée dans ma mémoire : mur de corail vertical plongeant dans l’abîme bleu, bancs de poissons argentés se déplaçant comme un seul organisme, tortues marines majestueuses glissant avec une lenteur élégante… Un spectacle sous-marin d’une beauté indescriptible.
Pour ceux qui préfèrent garder les pieds sur terre, une excursion dans les montagnes du Sinaï permet de découvrir le monastère Sainte-Catherine, l’un des plus anciens monastères chrétiens encore en activité, et de gravir le mont Sinaï pour y admirer un lever de soleil spectaculaire.
La Culture Vivante : L’Égypte au-delà des monuments
L’Égypte ne se limite pas à ses monuments, aussi impressionnants soient-ils. Sa culture vivante, sa gastronomie, ses traditions et surtout ses habitants constituent une dimension essentielle de tout voyage en Égypte authentique.
La Cuisine Égyptienne : Un Festin de Saveurs
La gastronomie égyptienne, trop souvent sous-estimée, constitue pourtant un voyage sensoriel à part entière. Le koshari, plat national mélangeant riz, lentilles, pâtes, sauce tomate épicée et oignons frits, incarne parfaitement cette cuisine populaire savoureuse et généreuse.
Ne manquez pas le ful medames, purée de fèves mijotée longuement et parfumée à l’huile d’olive, au cumin et à l’ail, traditionnellement dégustée au petit-déjeuner avec du pain baladi tout chaud. Les mezzes égyptiens — houmous, baba ganoush, tahina — accompagnés de pain frais offrent un festin convivial à partager.
Pour les amateurs de viande, le kebda iskandarani (foie alexandrin) et le hamamm mahshi (pigeon farci) constituent des spécialités incontournables. Les desserts, comme le basbousa (gâteau de semoule imbibé de sirop) ou le konafa (pâtisserie filamenteuse fourrée de fruits secs ou de crème), témoignent de l’influence ottomane sur la cuisine égyptienne.
Les Cafés Traditionnels : Cœur de la Vie Sociale
Les ahwas, cafés traditionnels égyptiens, constituent bien plus que de simples lieux de restauration ; ce sont des institutions sociales où se tissent les liens communautaires. Y passer quelques heures, sirotant un thé à la menthe ou un café turc tout en observant les parties de backgammon des habitués, offre une immersion authentique dans le quotidien égyptien.
Le café El Fishawi, au cœur du Khan el-Khalili, fonctionne sans interruption depuis plus de 200 ans. Y déguster un shisha (narguilé) parfumé à la pomme ou à la rose, entouré de miroirs anciens et de boiseries patinées par le temps, c’est remonter l’histoire jusqu’à l’époque où Naguib Mahfouz y écrivait ses romans.
Les Festivals : L’Égypte en Fête
Assister à un moulid (célébration d’un saint) ou aux festivités du Ramadan permet de découvrir une facette vivante et colorée de la culture égyptienne. Lors du mois sacré du Ramadan, les rues s’animent après le coucher du soleil : lanternes colorées (fawanis), pâtisseries spéciales, veillées joyeuses jusqu’à l’aube…
Le festival d’Abou Simbel, qui commémore deux fois par an l’alignement solaire illuminant le sanctuaire du temple, mêle cérémonie ancienne et festivités contemporaines dans un cadre grandiose.
Conseils Pratiques pour un Voyage en Égypte Réussi
Pour tirer le meilleur parti de votre voyage en Égypte, voici quelques conseils pratiques qui faciliteront votre découverte de ce pays fascinant.
Quand Partir ?
La période idéale pour visiter l’Égypte s’étend d’octobre à avril, quand les températures sont clémentes. L’été (mai à septembre) peut être extrêmement chaud, particulièrement dans le sud du pays et dans les déserts, avec des températures dépassant souvent 40°C.
Le printemps (mars-avril) offre des conditions idéales pour explorer la Vallée des Rois et effectuer une croisière sur le Nil, tandis que l’automne (octobre-novembre) est parfait pour visiter Alexandrie et s’aventurer dans le désert.
Comment Se Déplacer ?
Pour les longues distances, les vols intérieurs relient efficacement Le Caire, Louxor, Assouan et les stations balnéaires. Le train de nuit entre Le Caire et Louxor/Assouan constitue une option confortable et pittoresque.
La croisière sur le Nil reste le moyen idéal pour découvrir les sites entre Assouan et Louxor, combinant transport et hébergement dans un cadre enchanteur.
Pour les déplacements urbains, les taxis sont abordables (négociez le prix avant de monter) et les services de VTC comme Uber fonctionnent bien dans les grandes villes. Dans les sites touristiques, n’hésitez pas à engager un guide certifié qui enrichira votre visite de son expertise.
Respect des Traditions Locales
L’Égypte reste un pays conservateur où le respect des coutumes locales est apprécié. Dans les lieux religieux et les zones non touristiques, privilégiez une tenue couvrant épaules et genoux.
Durant le Ramadan, évitez de manger, boire ou fumer en public pendant la journée par respect pour les personnes jeûnant. Cette période offre par ailleurs une immersion culturelle unique avec ses ambiances nocturnes festives.
L’Égypte, une Destination qui Transforme
Un voyage en Égypte va bien au-delà d’une simple escapade touristique ; c’est une expérience transformative qui marque l’âme durablement. Des pyramides majestueuses aux fonds marins colorés, des temples millénaires aux oasis verdoyantes, ce pays offre une diversité d’expériences rarement égalée.
La magie de l’Égypte réside peut-être dans cette capacité unique à nous connecter simultanément à notre passé collectif et à nous émerveiller par la beauté présente. Une croisière sur le Nil au coucher du soleil, une nuit étoil