Le ministre des Travaux publics (Mintp) a fait savoir aux députés, le 8 décembre à Yaoundé, lors de la plénière d’adoption de la loi de finances 2025, que le coût de la deuxième phase de l’autoroute Yaoundé-Douala n’était pas encore connu. « En ce qui concerne l’autoroute (Yaoundé-Douala phase 2), nous n’avons pas encore un coût. Nous avons une estimation », a-t-il indiqué.
À en croire le membre du gouvernement, « l’estimation est obtenue à partir des études d’avant-projets détaillés. C’est-à-dire que l’estimation s’obtient à partir du tracé potentiel, à partir de toutes les études qui peuvent être faites en attendant leur prise en compte par les commissions de passation de marchés », a expliqué le Mintp. Et c’est sur la base de cette estimation qu’un « contrat commercial est élaboré, pour permettre aux partenaires techniques de mobiliser les financements conséquents », ajoute-t-il.
Cette sortie du ministre Emmanuel Nganou Djoumessi vient remettre en question le chiffre de 880 milliards de FCFA, présenté jusqu’ici comme coût prévisionnel de cette infrastructure. Ce montant avait d’ailleurs été communiqué le 02 octobre dernier lors du lancement officiellement des travaux de conception et de réalisation de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé-Douala.
Ce jour-là, sur le site, le Mintp avait rassuré que c’est la China First Highway Engineering Corporation (Cfhec) qui va aménager la deuxième phase de l’autoroute, d’après un contrat de gré à gré avec l’État du Cameroun. L’entreprise chinoise avait déjà réalisé la première phase de 60 km. Un projet controversé qui a duré huit ans et a été financé à hauteur 350 milliards de FCFA. Un montant jugé élevée par une partie de l’opinion publique.
Selon les données du ministère des Travaux publics, l’aménagement de la deuxième phase de cette autoroute est divisé en cinq tronçons : Bibodi-Bodmon (39,5 km), Bodmon-Edéa Est (34 km), Edéa Est – Edéa Ouest (30 km), Edéa Ouest – Pitti Gare (18 km) et Pitti Gare-Massoumbou (19,5 km). Pour l’heure, l’autoroute part de Yaoundé et est connectée à la nationale n°3 par Boumnyebel.
Ludovic Amara
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