Jeunes désœuvrés, au champ ou à la ferme. L’appel est du président de la République.Dans son discours du 10 février 2025, prononcé à l’occasion de la 59e édition de la Fête nationale de la Jeunesse, Paul Biya exhorte de nouveau les jeunes à s’intéresser aux métiers de l’agriculture et de l’élevage. Selon lui, il existe mille et un moyen de gagner sa vie. L’emploi salarié, a-t-il lancé, n’est pas le seul moyen d’insertion sur le marché du travail. Au lieu de chercher à exprimer sa frustration dans certaines pratiques immorales, ou d’emprunter des «voies obscures et incertaines de l’immigration clandestine, il vaudrait donc mieux, soutient le président, de se lancer dans l’agriculture et l’élevage.
Extrait du discours du 10 février 2025 à l’occasion de la 59e édition de la fête nationale de la Jeunesse :
« Je peux comprendre la frustration de plusieurs d’entre vous. Je regrette, hélas, qu’elle pousse certains à s’éloigner des valeurs morales. D’autres, en désespoir de cause, choisissent les voies obscures et incertaines de l’immigration clandestine, dont l’issue est le plus souvent fatale. Pourtant, l’emploi salarié n’est pas le seul moyen d’insertion sur le marché du travail… Je vous exhorte une fois de plus à saisir les opportunités dans les domaines qu’offrent l’agriculture et l’élevage», a-t-il déclaré à propos ».
S’il est vrai que les domaines dans lesquels le Chef de l’État engage les jeunes sont porteurs, il faut noter, selon plusieurs jeunes rencontrés, que ce sont des domaines qui nécessitent d’énormes moyens dès le départ.
« N’est pas agriculteur ou éleveur dans notre pays qui veut, mais celui qui peut. Le Chef de l’État fait comme s’il oublie toutes les terres appartiennent aux gens d’en haut. Tous les projets mis sur pied pour accompagner les jeunes, ne vont que chez les enfants des gens qui ont déjà assuré la sécurité sociale de plusieurs générations de leurs descendants. Nous autres semblons condamnés à périr dans la pauvreté», a lancé Jonas, jeune ingénieur en agronomie.