La chasse aux établissements clandestins se porte bien, à Yaoundé. Le ministre des Enseignements secondaires, Prof. Pauline Nalova Lyonga, était sur le terrain le 21 janvier dernier dans la cité capitale, dans le cadre d’une opération coup de poing, visant à traquer les clandestins. Au cours de cette visite de répression inopinée, au moins cinq établissements ont été temporairement fermés en raison de l’insuffisance des infrastructures et du manque d’autorisation de fonctionnement. Plus de 1 000 étudiants ont été touchés. Le Ministre a souligné la nécessité pour tous les établissements d’enseignement secondaires de respecter la règlementation en vigueur pour maintenir la qualité de l’enseignement.
« Nous ne tolérerons aucune école qui opère en marge des lois et des standards établis. L’avenir de nos enfants ne peut être compromis. », a décidé Madame le Ministre. Le ministère a réitéré son appel à tous les établissements d’éducation à se conformer aux exigences légales et pédagogiques sous peine de sanctions similaires.
Toutefois, cette décision de suspendre cinq écoles en pleine année scolaire inquiète les parents dont les enfants sont dans les établissements concernées. Ils craignent que cette décision interrompe la scolarité de leurs enfants et ne gaspille les ressources qu’ils ont déjà investies pour cette année scolaire.
Certains ont suggéré que la ministre aurait dû sanctionner le propriétaire de l’école plutôt que d’interrompre la scolarité des élèves. « Je pense qu’ils auraient dû simplement imposer une sanction économique plutôt que de mettre les élèves à l’extérieur », a commenté un parent.
Il faut noter qu’au début de l’année scolaire 2024/2025 en cours, Nalova Lyonga a ordonné la fermeture de 172 établissements secondaires privés au Cameroun.Cette décision s’inscrit dans le cadre de la politique du Minesec visant à uniformiser le système éducatif en éliminant les établissements non autorisés. Elle a fermé la plupart de ces établissements pour avoir fonctionné sans autorisation du ministère des Enseignements secondaires.