Selon Mathias Eric Owona Nguini, la controverse ne date pas des propos d’Abel Elimbi Lobe qualifiant Ernest Ouandié de « bandit », mais d’un débat antérieur sur les laisser-passer, lors duquel des accusations de profilage ethnique avaient été portées. « Ça a commencé lors de l’émission où il y avait monsieur Valère Bessela et monsieur Hilaire Kamga sur la question des laisser-passer où ils ont laissé entendre et je m’étais insurgé contre ça que les laisser-passer était profilés ethniquement », a-t-il rappelé.
Dimension politique de l’affaire
L’universitaire a également souligné la dimension politique de l’affaire, en référence au communiqué du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) accusant certains médias de partialité et de tribalisation. « Quand le MRC a mis à l’index certains médias en les accusant parce que selon lui, ces médias avaient une ligne éditoriale qui était opposé au MRC, que ces médias étaient des médias tribalistes », a-t-il précisé.
Manipulation et tensions intercommunautaires
Owona Nguini soupçonne une organisation de manipuler cette affaire dans le but de créer une « bipolarité » et des « tensions intercommunautaires », qu’elle chercherait à exploiter à des fins politiques. Il a également dénoncé la volonté de certains groupes politiques et sociaux de monopoliser l’espace public camerounais.