Le ministre délégué auprès de la présidence de la République, chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a présidé une réunion d’évaluation le 28 novembre 2024, en présence de plusieurs responsables.
Le Cameroun est secoué ces derniers mois par une vague d’insécurité. Il ne se passe plus un jour sans qu’un citoyen ne décrie son calvaire. En effet, la situation est préoccupante à quelques semaines des fêtes de fin d’année. Dans le but de rassurer les populations, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a présidé une réunion d’évaluation hier, 28 novembre 2024. C’était dans la salle des conférences de son département ministériel en présence du SED et du Délégué général à la Sûreté nationale. De hauts cadres de l’armée camerounaise étaient également de la partie.
Le diagnostic posé par le ministre est glaçant : « Nos grandes métropoles font face ces derniers temps, à la résurgence des assassinats ciblés et à la consommation des drogues et substances psychotropes par une jeunesse qui a du mal à trouver ses repères. A cela s’ajoutent les préoccupations des populations qui expriment de plus en plus leur ras-le-bol face aux manquements dans la fourniture de certains services sociaux de base pour une vie digne et commode ». Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les séparatistes agitent toujours le spectre de la peur. Ils troublent, selon le Mindef, « la quiétude des populations à travers des kidnappings avec demandes de rançons, des exactions diverses au moyen d’artifices de guerre principalement les Engins Explosifs Improvisés (EEI), et les ‘‘villes mortes’’ encore observées, hélas, dans certaines localités les lundis de chaque mois. Ces actes de grand banditisme visent en vérité la recherche de sources alternatives de financement des actions. Ces derniers jours, les autorités administratives, municipales et fonctionnaires de céans semblent être des cibles à haute valeur ajoutée pour les hors-la-loi ».
Le ministre s’est dit satisfait des mesures prises jusqu’ici pour mettre en déroute les auteurs des actions malveillantes. Car face à cette remontée de la violence visant particulièrement les personnels de l’Etat, les Forces de Défense et de Sécurité accentuent la pression sur les groupes terroristes, afin d’éradiquer les poches de résistance des insurgés. Plusieurs opérations ont été menées, avec pour résultat la neutralisation de « plusieurs généraux d’opérette », s’est réjoui le Mindef.
Il a invité les différentes parties à être plus vigilantes pendant cette période. Selon lui, un accent particulier doit être porté sur les actions de prévention contre la criminalité routière, le suivi étroit des poches de mécontentement sociales, le contrôle des mouvements des personnes et des biens, la proactivité dans toutes prises en compte des remous sociaux, l’anticipation dans la gestion des catastrophes d’origine humaine et naturelle, la lutte acharnée contre la violence urbaine et rurale. Cette réunion a permis de faire le tour de la question sécuritaire avec pour but de permettre aux populations de passer les fêtes de fin d’année dans la quiétude.