La blessure reste vive à chaque fois que l’on évoque le nom de ce robuste Lion Indomptable, tombé les armes à la main. C’était le 26 juin 2003, au stade de Gerland, à Lyon, lors de la demi-finale opposant le Cameroun à la Colombie. C’est en pleine seconde période, alors qu’il venait de disputer un duel aérien avec Diego Yepes, que Marc-Vivien s’était effondré. Il ne s’est jamais relevé. Vingt-deux ans plus tard, en ce 26 juin 2025, le vide reste immense. L’émoi et la consternation planent encore parmi les supporters des Lions Indomptables.
Connu pour sa détermination et sa qualité de jeu au milieu de terrain, Marc-Vivien Foé avait tenu à défendre les couleurs du Cameroun malgré quelques signes avant-coureurs d’un état de santé préoccupant. En effet, selon plusieurs témoignages, l’ancien numéro 17 des Lions souffrait de diarrhées quelques jours avant la rencontre face à la Colombie. Un malaise qui avait nécessité une injection de sodium pour lutter contre la déshydratation. Une fois cette crise maîtrisée, Foé avait été autorisé à jouer, assumant son rôle de titulaire avec le courage qu’on lui connaissait.
Mais ce jour-là, il a laissé sa vie sur le terrain, abandonnant derrière lui une famille, des supporters et un pays entier dans la douleur. Les rapports médicaux et les témoignages rapportent que Marc-Vivien Foé présentait des signes inhabituels dès l’échauffement. Le mal était-il vraiment écarté ? L’autopsie a révélé qu’il souffrait d’une cardiomyopathie hypertrophique, une malformation congénitale du cœur, à l’origine de sa mort brutale.
Cette disparition soudaine a mis en lumière certaines défaillances dans l’organisation des compétitions internationales. Depuis, la FIFA a pris des mesures pour éviter de tels drames. Au Cameroun, Foé reste un modèle pour des générations de jeunes aspirant à une carrière dans le football.

Parti à 28 ans, Marc-Vivien Foé a laissé une famille en deuil, avec notamment un nourrisson de quelques mois. Vingt-deux ans après, son image, son engagement et son impact dans le football restent profondément ancrés dans les mémoires.