
Le plan de recrutement dans la fonction publique, pour le compte de l’exercice 2025, prévoit l’intégration de 2 860 nouveaux personnels. Ce chiffre marque une baisse significative de 1 832 postes, soit 39 %, par rapport à l’année 2024.
Selon un projet transmis par le secrétaire général des services du Premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, au ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), Joseph Le, 1 555 places sont réservées aux recrutements dits classiques. Dans le détail, ces recrutements concernent 910 postes à pourvoir par voie de concours directs, 180 pour des concours de formation hors de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam), 230 pour des concours de formation à l’Enam, ainsi que 235 postes pour des agents publics recrutés via des tests de sélection directs.
Parallèlement, 750 recrutements spéciaux sont prévus. Ils incluent 150 postes dans les universités de Garoua, Bertoua et Ebolowa ; 500 au sein de l’administration pénitentiaire ; 80 au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique (Minresi) ; et 20 au profit des diplômés de l’Institut d’économie et des finances.
Le plan prévoit également le recrutement de 555 personnels sur la base des concours professionnels. En marge de ces différentes opérations, le gouvernement entend intégrer et contractualiser 4 144 personnes dans le secteur de la santé, dans le cadre des mesures présidentielles en faveur du renforcement de l’offre médicale.
Cette vague de recrutements intervient dans un contexte où l’État poursuit, en parallèle, le processus de révocation des fonctionnaires indélicats. Après la phase contentieuse de l’opération de Comptage physique des personnels de l’État (Coppe), lancée en 2018, une nouvelle série de révocations a été annoncée le 5 mars 2025 par le ministre Joseph Le. Cette nouvelle vague concerne 232 fonctionnaires, portant ainsi à 4 556 le nombre total d’agents radiés de la fonction publique depuis le lancement de cette opération.
Mené entre avril et juin 2018 par le ministère des Finances, le Coppe a permis de détecter et de supprimer près de 10 000 agents fictifs du fichier solde de l’État, générant ainsi une économie budgétaire annuelle estimée à 30 milliards de FCFA dès 2019.
Frédéric Nonos
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