À 38 ans, Francis Ngannou, désormais reconnu comme l’une des grandes figures des sports de combat, revient sur son parcours atypique, marqué par un exil salvateur mais risqué depuis son Cameroun natal vers l’Europe.
En dépit des honneurs et de la renommée dont il jouit aujourd’hui, Francis Ngannou ne cache pas les dangers et les sacrifices de son périple.
Bien que son nom soit désormais synonyme de succès grâce à des combats mémorables contre des poids lourds tels que Tyson Fury et Anthony Joshua, Francis Ngannou a dû affronter des obstacles considérables pour atteindre ce statut. Le predator a partagé ses réflexions sur le voyage très risqué qui l’a conduit de son pays natal vers la France, où sa carrière a réellement décollé.
« Après avoir vécu tout ça, j’ai dit à ma famille — ou tout du moins à ceux qui ont bien voulu m’écouter : “C’est tellement risqué que je ne conseillerais à personne de le faire. Si vous voulez bien m’entendre, je préférerais que vous restiez au Cameroun.” », confie Ngannou. L’ancien champion de poids Lourd de l’UFC évoque ainsi la lucidité et la prudence qu’il a acquises au fil de son parcours.
Francis Ngannou révèle ainsi les risques inhérents à son voyage : traversées périlleuses, incertitudes et un avenir bien éloigné des combats stylisés qu’il livre aujourd’hui face aux caméras. Il sait combien la décision de quitter son pays a été lourde de conséquences. « Je ne voulais pas être responsable du fait que quelqu’un vienne ici parce que je sais qu’il peut ne plus être des nôtres du jour au lendemain. », ajoute-t-il avec un regard tourné vers ceux qui envisagent une aventure similaire.
Malgré les défis, l’homme se montre reconnaissant envers le destin qui lui a souri. Mais ne cache pas sa réticence à recommencer un tel parcours. « S’il fallait recommencer en connaissance de cause, je ne crois pas que je le ferais. », confie-t-il sans ambages.
Mais là où beaucoup pourraient chercher à fuir à tout prix, Ngannou, plein de sagesse, recommande aux Africains de reconsidérer leur vision de l’Europe et de leur propre continent. « Je trouve qu’aujourd’hui, l’Afrique est en phase de fort développement et qu’on peut très bien s’en sortir sur place. On nous a toujours dit que l’Europe, c’est mieux… Certes, il y a de meilleures conditions ici dans certains cas, mais l’Afrique a aussi ses avantages. », Fait-il remarquer.
Fort de cette expérience, Ngannou appelle les jeunes de son pays à croire en leur potentiel. « J’ai l’opportunité de vivre à la fois ici et en Afrique, mais crois-moi, je suis plus à l’aise quand je suis en Afrique ! », conclut-