L’actualité politique camerounaise a été marquée la semaine dernière par la présentation officielle, au siège du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) à Odza, Yaoundé, de nouveaux élus ayant choisi d’intégrer ce parti d’opposition. Cet événement a ravivé le débat sur les stratégies politiques et leurs implications, suscitant une réaction de Hervé Emmanuel Nkom.
Ce cadre du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), a saisi l’occasion pour rappeler un point qu’il juge essentiel concernant le MRC : sa propension au boycott des élections. Tout en reconnaissant que cette stratégie relève de la liberté du parti, il insiste sur la nécessité d’en assumer pleinement les conséquences.
« Je constate que le Mrc, le parti de mon bien aimé Pierre Emmanuel Binyam est abonné au boycott. Mais ça, c’est leur liberté. Par contre quand on est abonné au boycott, il faut aussi assumer les conséquences du boycott. », a-t-il déclaré.
Selon Hervé Emmanuel Nkom, le problème réside dans le fait que le MRC, bien qu’ayant boycotté des élections clés comme les législatives et municipales de 2020, refuserait d’en accepter les conséquences. Il met en lumière une sorte de contradiction dans l’approche du parti.
Il a poursuivi en affirmant que le Cameroun ne saurait rester figé dans l’attente d’un changement de posture du MRC :
« Le Cameroun ne va pas s’arrêter pour attendre que le Mrc devienne majeur et qu’il assume une compétition avec les conséquences même si les conditions ne sont pas favorables. »
Cette déclaration de Hervé Emmanuel Nkom s’inscrit dans la continuité des échanges souvent vifs entre le parti au pouvoir, le RDPC, et le parti majeur d’opposition, le MRC. Ainsi se voit raviver dans le débat public, la question de la participation au processus électoral et ses implications. Si le boycott est un droit reconnu aux partis politiques, ses répercussions sur leur représentativité et leur influence sur la scène politique nationale restent un point de discorde majeur.