Le Commissaire de police a été inhumée dans cette localité du département du Dja et Lobo en présence de sa famille, mais surtout d’une impressionnante délégation de « Pionniers 93 » de l’Université de Yaoundé II-Soa, dont elle faisait partie, le 7 juin 2025.
« Commissaire de police Ba’ane Mekoulou Cladine Josette, au moment où tu prends définitivement congé de nous, puissent les générations actuelles et à venir, s’inspirer de ton exemple afin de maintenir toujours allumé, le flambeau de la Sûreté nationale, pour la sécurité des populations et de leurs biens. Reçois le dernier adieu de tous ceux qui ton connu et dans les cœurs desquels tu continueras à vivre par les souvenirs. Vas et repose en paix. Que la terre de tes ancêtres de Moneko’o I qui se refermera bientôt sur toi, te soit à jamais légère ». Ces propos du représentant personnel du Délégué général à la Sûreté nationale (DGSN), le Commissaire Divisionnaire Josué Mezang Oyono, marquaient la fin des témoignages, au cours la cérémonie funèbre en la mémoire d’une collaboratrice, qui a su marquer de son empreinte la vie sur terre. Avant de s’incliner devant la dépouille de Claudine Ba’ane, pour céder place aux hommages militaires jusqu’au lieu d’inhumation. A ce moment précis, l’émotion était à son comble avec, sous les tentes, les visages fermés, les cœurs encore meurtris de voir celle que l’on appelait affectueusement « Clo Clo » quitter la scène, après avoir rempli sa mission sur terre.
Nous étions ainsi à Moneko’o I, une localité située dans le département du Dja et Lobo, ce 07 juin 2025 à l’occasion des obsèques de celle qui, au regard des multiples témoignages qui se sont succédés, a été d’une simplicité à nulle autre pareille, mais passionnément éprise de son métier. Toujours prête à donner le meilleur d’elle-même. Partisane de la justice et de l’équité, elle avait horreur de l’injustice, contre laquelle elle était toujours prête à contester. Au mépris d’ailleurs quelques fois des conséquences que cette attitude pouvait avoir sur sa personne et sur sa carrière, tel que l’a rappelé le représentant du DGSN.
L’autre cliché saisissant de cet événement était la présence fort remarquée de la délégation des membres de l’Amicale des Pionniers de l’Université de Yaoundé II-Soa, à Moneko’o, dont la défunte faisait partie. « Jamais depuis la création de notre association, un événement triste n’avait suscité une si grande mobilisation. La raison sans doute liée à la personnalité de celle que nous accompagnons aujourd’hui à sa dernière demeure et dont je ferai une sommaire description en trois mots : disponibilité, générosité, humilité », a souligné Charles Amvella, le président national de cette amicale, dans son propos. Et de résumer la personne de Claudine Mekoulou : « Ce ne serait pas faire justice à Clo Clo que de passer d’autres traits de caractère, qui forçait notre admiration et qui, en réalité, constituait sa force. L’empathie, sa capacité à comprendre et à partager le sentiment des autres. L’authenticité, sa sincérité et sa transparence ; la résilience, sa capacité à faire face aux défis et aux épreuves ; la compassion, son souci pour les autres. Et sa capacité à offrir du soutien. Enfin, Claudine était taquine », a révélé le président de l’amicale d’anciens camarades de l’Université de Yaoundé II-Soa depuis 1993 qui, par la force des choses, se sont regroupés il y a près de cinq ans. Des propos en phase avec ceux qui ont connu la défunte sur le plan professionnel.
« L’homme n’est pas maître de son souffle de vie, pour pouvoir le retenir »
En ces moments pathétiques de témoignages, Yves, sa fille, très marquée, a trouvé quelque chose dans la panoplie des petits mots de sa mère : « Mouf ! Ne me dérange pas ». Et d’avoir ce regret : « C’est cette phrase que je garde de toutes les fois que je t’ai dérangée, maman. Qui va encore me le dire ? Tu étais ma meilleure, maman. Je garde nos souvenirs heureux. Tu étais ma Lionne. Tu t’es toujours battue pour moi. Aujourd’hui que tu es partie, que l’Eternel t’accueille auprès de lui. Repose en paix, maman ! ». « L’homme n’est pas maître de son souffle de vie, pour pouvoir le retenir », a déclaré le pasteur célébrant du culte, pour ainsi dire que nous tous ici-bas, sommes faibles devant la mort. Claudine Ba’ane Mekoulou a tiré sa révérence, à 57 ans.