Au cours de l’année 2024, une cargaison totale de 446 984 tonnes d’huile de palme brute a été produite au Cameroun, selon le chiffre révélé le 1ᵉʳ décembre 2024 devant les députés par le Premier ministre. Joseph Dion Nguté présentait aux élus du peuple le programme économique, financier, social et culturel du gouvernement pour l’exercice budgétaire 2025.
Ce volume ne comble cependant pas le déficit de production de l’or rouge qu’enregistre le pays depuis des années, en raison de la demande de plus en plus importante des unités de raffinage et des ménages. Selon les données de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), en 2022, le déficit structurel annuel (calculé sur la base d’un fonctionnement à 50 % des capacités des unités de transformation) est ressorti à 160 000 tonnes, après avoir oscillé entre 90 000 et 100 000 tonnes pendant des années.
Le déficit réel est, quant à lui, estimé à plus de 500 000 tonnes chaque année, selon les membres de la filière. Ce qui impose au Cameroun des importations de plus en plus importantes chaque année. Entre 2017 et 2023, par exemple, le Cameroun a importé depuis les autres pays africains 409 000 tonnes d’huile de palme pour une valeur de 280,4 milliards de FCFA, selon les données du rapport de l’Institut national de la statistique (INS) sur le commerce extérieur.
En hausse constante ces dernières années, ces importations ont été multipliées pratiquement par 10 en six ans. Elles sont passées de 12 600 tonnes en 2017 pour une valeur de 5,7 milliards de FCFA, à 122 500 tonnes en 2023 pour une valeur de 89,9 milliards de FCFA, selon l’INS. Ces dernières années, le Cameroun importe principalement l’huile de palme du Gabon et de la Côte d’Ivoire, précise l’organisme en charge de l’élaboration de la statistique officielle au Cameroun.
BRM
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