De qui parle André Onana lorsqu’il déclare : « Il y a un aîné qui a botté avant nous, qui nous a ouvert les portes » ? Si ce n’est Samuel Eto’o, qui a botté sur le ballon avant lui et qui lui a ouvert les portes de sa fondation, avant qu’il n’intègre la Masia, la mythique école de football du FC Barcelone. Cette déclaration du portier de Manchester United, faite au Burkina Faso où il répond à l’invitation de son ancien coéquipier de l’Ajax, Bertrand Traoré, vient peut-être mettre un terme à un débat qui divise l’opinion au Cameroun depuis des années : l’ingratitude d’André Onana envers Samuel Eto’o.
Même si le nom de Samuel Eto’o n’a pas été évoqué dans cette déclaration, les Camerounais le savent : André Onana doit sa carrière de footballeur à Samuel Eto’o. Et ce n’est pas cette sortie de l’ancien gardien de l’Inter Milan qui dira le contraire. « Nous tous, on vient de zéro, nous étions comme eux. La preuve : moi-même, je viens d’une fondation. Il y a un aîné qui a botté avant nous, qui nous a ouvert les portes. Ça veut dire que ce qu’il a fait pour nous, nous avons l’obligation de le faire pour nos petits frères demain. Donc, c’est un devoir », a déclaré Onana à la presse à Ouagadougou.
Cette sortie d’André va encore raviver le débat. S’il a reconnu, d’une manière ou d’une autre, que Samuel Eto’o a fortement impacté sa carrière, les Camerounais restent exigeants. Ils demandent à André de rétablir l’ordre dans sa relation avec le président de la Fédération camerounaise de football et légende du football africain.