Atangana Nga’Ottou, qui venait d’accoucher d’un enfant issu de cette relation, a maintenu sa position devant le procureur de la République près les tribunaux de Mfou. Elle soutient que son père est également son « premier mari », conformément à ce qu’elle présente comme les préceptes de leur religion, le bouddhisme tibétain. Malgré les « multiples interpellations des collègues de son père », elle reste « déterminée à défendre ce qu’elle estime être logique, à savoir ‘aller au lit avec son géniteur’ ».
Cette ligne de défense n’a manifestement pas été retenue par le procureur de Mfou, qui a ordonné le placement sous mandat de dépôt de Saint Désir Atango et de sa fille.
Concernant le nouveau-né, enfant de la relation incestueuse présumée, il a été placé sous la garde de sa grand-mère, l’ex-épouse de Saint Désir Atango. Cette décision aurait été prise « à la demande des personnes inconnues », une précision qui pourrait nécessiter des éclaircissements dans la suite de l’enquête.
Par ailleurs, la dernière-née de Saint Désir Atango, nommée Bengon et qui est la plaignante dans cette affaire, comparaîtra libre.
La prochaine audience dans ce dossier est prévue pour ce vendredi 13 juin 2025. L’affaire, qui a éclaté et été largement médiatisée, notamment avec l’intervention de Me Alice Nkom, soulève des questions complexes sur la législation en vigueur, les croyances individuelles et la protection de l’enfance au Cameroun.