C’est l’une des exigences formulées par la plateforme des partis politiques et les organisations de la société civile depuis quelques années. A quelques mois de la présidentielle, elle vient de lancer son portail web.
A quelques mois de l’élection présidentielle, la scène politique est déjà bouillonnante. Si certains acteurs ont déjà déclaré leurs candidatures, d’autres ont d’autres priorités pour le moment. C’est le cas de la Plateforme des Partis Politiques et Organisations de la Société Civile engagés pour la réforme participative et consensuelle du système électoral camerounais. C’est un cadre d’échange mis en place avec le concours des partis les plus en vue parmi lesquels : l’Udc, Pcrn, Mp ou encore le Mrc. Ces différentes formations politiques œuvrent pour la modification de ce document essentiel pour la tenue des élections.
Plus de 80 articles ont été modifiés question de faciliter la tenue des élections apaisées et transparentes au Cameroun. Sauf qu’il revient au parlement d’acter les propositions faites par la plateforme. Certains acteurs attendent la convocation du parlement en session extraordinaire pour revoir le code électoral avant la présidentielle à venir. Cette plateforme va donc permettre aux acteurs et électeurs à s’informer sur les différentes modifications entreprises. Pour le président de l’United Socialist Democratic Party (Usdp), Prince Michael Ngwese Eke Ekosso : « Les partis politiques de l’opposition démontrent une fois de plus qu’ils n’ont pas de mauvaises intentions. Nous travaillons dans le respect scrupuleux de la loi. Nous travaillons et Elecam était disponible à nous écouter ».
La vice-présidente du Conseil électoral, Apolline Marie Amugu a pris part à cette cérémonie. « Il était question de marquer l’intérêt qu’Elecam porte à cette plateforme. Les parties prenantes sont animés par un esprit de conciliation, de consensus dans le même cadre. Nous étions là pour écouter le niveau d’avancement du portail web. Des mesures sécuritaires ont été prises. Quant aux revendications liées à notre travail, nous avons compris. Nous croyons que le parlement pourra donner un résultat positif en temps voulu ».
Les acteurs s’accordent à dire que le code électoral doit s’adapter avec son temps. Car certaines dispositions méritent un nettoyage pour plus de clarté. La présidente de l’Udc et par ailleurs porte-parole de la plateforme, Hermine Patricia Tomaïno Ndam Njoya s’est montrée confiante après la présentation de ce portail web. « On doit adopter le code électoral à travers une méthode consensuelle et participative. Le code électoral actuel, celui de 2012, ne l’est pas. Il a été adopté à l’Assemblée nationale par le seul parti au pouvoir. Donc ce portail web est très important. C’est une interface qui va permettre à tous les acteurs électoraux, non seulement les partis politiques, la société civile, les institutions qui sont dans le processus électoral, dont la première et les femmes de toucher du doigt ce qui est fait ». Et de conclure en présence des diplomates : « En tant que républicaine, nous disons qu’il faut attendre et nous comptons qu’on puisse revenir sur cette modification du Code électoral, voire même de la Constitution, avant l’organisation de toute élection au Cameroun ».