Dans son dernier bulletin d’information sur le service électrique au Cameroun, Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité dans le pays, annonce qu’il met en œuvre un budget d’investissement de 53 milliards de FCFA, pour le compte de l’année 2024. Cette enveloppe, précise l’entreprise contrôlée par le fonds d’investissement britannique Actis, est en augmentation de 58%, par rapport à l’enveloppe de 33,3 milliards de FCFA de l’année 2023.
« En dépit des facteurs endogènes et exogènes qui accroissent la vulnérabilité, le conseil d’administration a fait le choix de relancer une politique d’investissement offensive », explique l’entreprise. À en croire cette compagnie d’électricité contrôlée par Actis, pour le compte de l’année 2024, 133 projets sont listés, et touchent des domaines tels que la production, l’amélioration de la qualité de la distribution, la modernisation des équipements commerciaux, le renforcement des infrastructures informatiques et autres supports…
« À fin juin 2024, les équipes avaient engagé 35,6% des budgets des opérations », souligne Eneo. En dehors du lancement de quelques projets d’extension du réseau de distribution et de la modernisation des équipements de comptage, l’entreprise note parmi les faits marquants de ses investissements en 2024 le lancement, « au cours du premier semestre 2024, du projet d’extension des parcs solaires de Guider et de Maroua (30 MW supplémentaires à installer avec le partenaire Scatec)». En outre, le distributeur exclusif de l’énergie électrique au Cameroun dit suivre la clôture de plusieurs autres projets lancés au cours des exercices antérieurs, soit 555 projets au total.
L’on peut cependant observer qu’en dépit de toutes ces réalisations, les perturbations dans la distribution de l’énergie électrique au Cameroun demeurent, en raison de plusieurs facteurs. Il s’agit d’abord de la persistance des déficits de production, généralement due à l’arrêt de la centrale à gaz de Kribi, dont le propriétaire Globeleq réclame des impayés à Eneo, ou encore l’étiage sur le fleuve Ntem, qui abrite la centrale de Memvé’élé (211 MW). Il y a ensuite les incidents de plus en plus récurrents sur les réseaux de transport et de distribution, qui imposent souvent des délestages.
BRM
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