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Si le président avait vraiment été élu
Aucun dirigeant véritablement élu par son peuple ne peut laisser sa capitale dans un tel état de délabrement pendant des mois.
Aucun président qui tient sa légitimité du peuple ne peut rester silencieux après la mort brutale d’autant de soldats au front alors qu’ils défendaient l’intégrité du territoire.
Aucun chef d’État issu du suffrage universel ne peut être insensible aux problèmes d’accès à l’électricité, à l’eau potable et aux infrastructures de base auxquels son peuple fait face…
En vérité, je vous le dis, – et je l’ai écrit dans mon livre ‘‘Accordée avec fraude » on ne dirige un pays que de la manière dont on est arrivé au pouvoir.
Quand c’est le peuple qui vous a porté à la tête du pays, vous faites attention au moindre de ses desiderata. Parce qu’il tient son arme fatale pour vous sanctionner en cas de défaillance : le bulletin de vote. Votre réélection en dépend.
Or quand vous arrivez au pouvoir par je ne sais quel tour de passe-passe institutionnel et vous y maintenez pendant des lustres par la corruption à grande échelle, la brutalité aveugle et la fraude électorale systématique, les désirs du peuple et ses aspirations ne représentent rien à vos yeux. Vous ne lui devez rien. Votre légitimité ne vient pas de lui.
En clair, si les Camerounais veulent être respectés, s’ils veulent la moindre considération, s’ils veulent un mieux-être, ils doivent s’organiser pour avoir en 2025 et pour l’avenir, un vrai président. Un président légitime.
Jean-Bruno Tagne