Jean Claude Mbede : « Ce Maurice Kamto là, marque des points dans mon coeur »

Il y a quelques semaines, j’esquissais un mini portrait du ‘nouveau  » Maurice Kamto « .  Plus silencieux, à l’écoute et  pro actif dans une campagne électorale qu’il est en train de mener avec goût.

Depuis, il a commis une lettre pour rappeler ses soutiens au respect des différences démocratiques. Il a commis un manifeste de ses « 10 commandements »  à savoir les règles à suivre pour le suivre dans sa conquête de la magistrature suprême.

Hier, Maurice Kamto a osé un exercice de communication politique ultra risqué mais réussi à souhait, en accordant une interview exclusive à un humoriste, Valery Ndongo Pro. Avec lequel il a abordé clairement tous les sujets qui fâchent. Cet exercice réussi lui permet officiellement de prendre la tête des préférences en terme de sondage électoral.

Cette nouvelle version de Maurice Kamto est très encourageante. Un Kamto « Light », fait de calme, de maturité politique, et ayant pris la pleine mesure de ce que signifie être PRÉSIDENT de la république. Ce fut un nectar de l’entendre dire qu’ avoir été ministre de Paul Biya lui permis d’acquérir de l’expérience.  Rien ne peut être aussi vrai. En terme de communication, ce c’est important de d’assumer dans toujours renvoyer la faute aux autres.

Comme tous les centaines de milliers de camerounais en proie au doute, nous constatons avec bonheur qu’il a enfilé le costume de probable père de la NATION. Il a  le meilleur profil. La meilleure stature. La plus grande renommée de tous les postulants actuels, en attendant de voir si le RDPC désormais sans organes dirigeants depuis dix ans et volontairement induit dans l’illégalité par Paul Biya (pour éviter d’être candidat ?) ne sortira pas un joker du rang de Yang Philémon, Dion Ngute,Ousmane May, Ferdinand Ngoh Ngoh. Pour faire le poids. Surtout , après l’assassinat voilé du ministre ABOUEM A TCHOYI éliminé par les réseaux politiques qui le redoutaient. Surtout que, en dehors de Akere Muna , aucun autre leader politique ‘ne fait véritablement le poids dans cette opposition.

Pour moi, en qualité de citoyen ayant subi le martyr injustement. En ayant construit pour moi-même et pour la société une stature de citoyen qui compte, ai Cameroun et dans ma société d’accueil, j’envoie un message clair au professeur Kamto. J’attends de lui qu’il prenne position sur le principal mal de notre société : les sectes et loges diaboliques. Je sais qu’on ne gouverne pas avec la bible uniquement ou le Coran.

Mais notre société a besoin de retourner aux valeurs. Est-il possible que je dois en exil depuis 17 ans pour avoir pas adhéré aux loges et pour n’avoir pas souscrit au banquet de la sorcellerie, delà consommation de la chair humaine et du « boivement » du sang, fruit de l’enlèvement et de la mutilation de nos enfants qui disparaissent chaque jour ?

J’attends le professeur Kamto sur ce sujet. Tout comme j’en attends qu’il nous présente une équipe hétérogène de personnalités de toutes les régions du Cameroun, qui gouvernement le pays avec lui. On doit savoir qui est derrière lui et avec qui il marche. Comme aux autres candidats, j’enverrai bientôt une demande de rencontre à Maurice Kamto, dix ans après notre première et ultime audience en 2015 à Addis Abeba. Pour qu’il me dise ce qu’il entend faire de tout ce que je représente en termes de sécurité, de retour au pays avec un bon  bagage culturel et de réelles expériences professionnelles.

J’attends que le professeur Kamto s’exprime publiquement sur mon sujet car je suis un fils honnête de la république. Je n’ai jamais volé, ni géré un bien public,ni pillé,ni tué… Bref, je n’ai jamais été accusé par la république. Alors que fais-je en exil depuis 17 ans et pourquoi, malgré ce que je représente pour le pays, et la communauté, le système en place s’est pour le museler et me rayer de la carte.

Les camerounais ne sont pas dupes. Ils savent que je suis une valeur de la république. Les camerounais savent que je suis victime de mon honnêteté dans une société qui a plongé dans les déshonneurs en célébrant des cancres. Une société qui n’attribue ses atours qu’à ceux qui se compromettent ou s’illustre par l’excellence dans immoralité. Je l’ai dit publiquement, je ne soutiendrai qu’un candidat qui va garantir ma citoyenneté et ma Camerounité sans me discriminer à cause de ma non appartenance aux sectes.

Si Maurice Kamto me recevra, il aura gagné l’estime de ma communauté. C’est à dire, ceux qui voient en moi l’espérance pour une société juste. En politique, cela compte.

En attendant, dans mon cœur ce Maurice Kamto là, il marque des points. En attendant notre rencontre !

Jean Claude MBEDE FOUDA

Journaliste

Spécialiste en Stratégie de Communication

Diplomate de la Solidarité internationale