Dans sa publication, Kareyce Fotso invite à la vigilance pour 2025 : « Ne tombons plus dans le piège. » Elle s’attaque directement à l’idée selon laquelle les problèmes du pays seraient le fait d’une seule ethnie, affirmant que « ceux qui sont à l’origine de notre souffrance n’appartiennent pas à une seule tribu. Ils viennent de toutes les ethnies du Cameroun. »
Pour Kareyce Fotso, le problème n’est pas « une question de Bamiléké, de Beti, de Toupouri, de Bamoun, Les Bafut, de Bakoko, de Bakweri, Bassa’a, de Maka, de Douala, de Mbamois etc. » mais bien « une question de mauvaise gouvernance ». Elle insiste sur le fait que ce que les Camerounais doivent changer, ce n’est pas une tribu, mais « un système ».
L’artiste soutient que les responsables de la mauvaise gouvernance sont présents à tous les niveaux du pouvoir : « de la présidence au Sénat, en passant par l’Assemblée nationale, les ministères, les directions générales… Toutes les tribus y sont représentées. » Elle accuse ces élites de s’être « unies, eux, pour nous faire souffrir » et, pendant qu’elles « boivent du champagne entre eux, eux de toutes origines, ils nous apprennent à nous haïr, à nous diviser, à nous accuser les uns les autres. »
Kareyce Fotso dénonce la stratégie qui consisterait à imputer les défaillances des services publics (manque de lumière, d’eau, hôpitaux défaillants, écoles en crise, vie chère) à « la faute de la tribu d’en face » ou à « l’autre tribu ». Pour elle, ces élites ont créé leur propre entité, une « tribu discrète mais bien réelle : la tribu des oppresseurs, la tribu des jouisseurs, la tribu de ceux qui profitent. »
Face à ce constat, l’artiste lance un appel vibrant à l’unité populaire : « Assez ! Nous aussi, créons notre tribu. Celle des enfants du Cameroun. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Peu importe notre langue, notre nom, notre village. Ce qui nous lie, c’est la même souffrance, la même soif de justice, la même envie de vivre dignement. » Elle propose de nommer cette « tribu » unificatrice : « Le Peuple ».
Kareyce Fotso formule donc un vœu clair pour 2025 : « Que l’alternance soit. Que le Cameroun gagne. » Un appel à l’action citoyenne et à un changement de paradigme pour l’avenir du pays.