Dans un message-porté datant du 10 mars, le préfet du département du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, donne instruction au commandant du Groupement de la gendarmerie territoriale du Mfoundi d’auditionner Parfait Mbvoum. L’autorité administrative demande que le commandant invite l’intéressé à s’expliquer sur les propos tenus au cours du programme Libre Expression sur Info tv le dimanche 09 mars 2025. Dans ses interventions, il aurait déclaré que « la Bas est une chance pour le Cameroun ».
« J’ai suivi tout le monde parler. J’étais là, j’espère que les uns et les autres vont me suivre sans regimber, de manière active. Déjà, je pense que la BAS est une chance pour le Cameroun. Parce que Laurent Gbagbo disait : “Quand les institutions sont bloquées, les coups d’État sont nécessaires“ », a déclaré le président du Forum des républicains devant le présentateur de l’émission Parfait Ayissi qui n’a pas manqué de le relancer pour qu’il précise sa pensée. Ce à quoi Parfait Mbvoum a répondu en soulignant qu’il ne faisait évidemment pas « la promotion d’aucun coup d’État ».
Mais manifestement, ses propos auraient été analysés comme une promotion de la violence, surtout lorsqu’on sait que le 3 mars dernier, ce mouvement avait exercé une violence humiliante sur le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Mounouna Foutsou, lors de son dernier séjour en Belgique.
« Apologie du crime »
Le préfet demande aussi à savoir si Parfait Mbvoum réside dans le département du Mfoundi. Il met en marche l’action administrative, puis judiciaire, visant à interpeller l’intéressé au motif qu’il a lancé « un appel au soulèvement », peut-on lire dans le message porté du préfet. Dans le même document, l’autorité administrative parle d’« incitation à la violence et l’apologie du crime ».
Signalons qu’en juillet 2024, le Préfet a menacé en juillet 2024 d’expulser de son département de commandement toute personne appelant au soulèvement contre les institutions de la République. Parfait Mbvoum, leader politique et ancien militant du Social Democratic Front (SDF) pourrait ainsi être le premier à écoper des sanctions annoncées par le préfet dans son arrêté du 16 juillet 2024.