Au cours de l’année 2023, le cours de l’action de la banque camerounaise La Régionale Bank, première entreprise du secteur financier cotée à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), s’est stabilisé à 42 500 FCFA. C’est ce qui ressort du rapport d’activités de ce marché financier unifié des pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA). Mais, en dépit de ce recul, puisque le cours de cette valeur s’est établi à 42 538 FCFA en janvier 2023, après 43 260 FCFA en janvier 2022, le volume des titres de cette entreprise échangés sur le marché a été quadruplé, entre 2021, date de son entrée en bourse, et 2023.
« Les titres de La Régionale Bank ont continué à tenir leur performance enclenchée depuis leur entrée en bourse le 16 juillet 2021. Le volume de titres échangés s’est amélioré d’année en année, passant de 298 actions en 2021, 837 actions en 2022, à 1306 actions en 2023 (soit un peu plus de quatre fois qu’en 2021, NDLR) … À fin 2023, les échanges d’actions de La Régionale Bank se sont produits au cours de 41 séances de cotation, contre 35 séances sur l’année précédente », faisant de ce titre le plus échangé du marché pour la 2ᵉ année consécutive, indique le rapport 2023 de la Bvmac.
« Il y a effectivement un certain intérêt pour les titres La Régionale Bank, qui peut être analysé de diverses manières. Il peut se trouver que les investisseurs ayant acheté ce titre dès le début sont déçus de son comportement sur le marché et décident de s’en débarrasser, parce qu’il n’a pas pris la valeur souhaitée au fil des cotations. Il peut aussi se trouver que les investisseurs accourent vers ce titre en raison de la nouveauté qui incite toujours à la curiosité, parce que La Régionale Bank est une nouvelle banque (elle a reçu les dernières autorisations pour l’activité de banque en 2022, NDLR). De plus, La Régionale Bank est régulièrement invitée ces dernières années lors des événements de la Cosumaf (le régulateur du marché) pour partager son expérience de première banque cotée à la Bvmac, ce qui leur fait quand même de la publicité pouvant aiguiser l’intérêt des investisseurs pour ses titres », analyse un habitué du marché financier unifié de la Cemac.
BRM
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