
Au cours de la séance de cotation de ce 17 février 2025 à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), basée à Douala au Cameroun, aucune transaction n’a été enregistrée. Pourtant, selon le Bulletin officiel de la cote (BOC) publié par la Bvmac, le marché financier unifié des pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA), plusieurs investisseurs ont exprimé le besoin d’acheter ou de vendre certains titres sur le compartiment des actions.
Concrètement, apprend-on, 59 actions du réassureur gabonais SCG-Ré offerts à l’achat n’ont pu faire l’objet de transaction, en raison d’un prix d’achat inférieur au prix proposé à la vente, souligne le BOC. À côté de cette seule valeur offerte à l’achat au cours de la séance de cotation du 17 février 2025 à la Bvmac, 9165 actions ont fait l’objet d’offres de vente. Mais, aucune transaction n’a été enregistré non plus, à cause manifestement du manque d’intérêt des investisseurs pour ces titres.
Il s’agit notamment de 7 508 actions du réassureur gabonais SCG-Ré, et de 1431 actions du banquier camerounais La Régionale Bank. Avec 8939 actions à vendre restées dans les carnets d’ordre des sociétés de bourse, ces deux entreprises du secteur financier cumulent le plus gros volume de titres en quête d’acheteurs à la Bvmac, au terme de la séance de cotation de ce 17 février. À ces deux sociétés, il faut ajouter la Société camerounaise de palmeraies (Socapalm), l’une des filiales du Luxembourgeois Socfin, et la Société des eaux minérales du Cameroun (Semc), filiale du groupe français Castel. Respectivement 32 et 194 actions de ces entreprises n’ont pas pu être vendues, malgré le vœu de les céder exprimé par certains détenteurs.
Le BOC de la Bvmac n’explique pas les raisons de ce qui apparaît comme un désintérêt des investisseurs pour les valeurs Socapalm, SEMC, La Régionale Bank et SCG-Ré, qui affichent pourtant de bonnes performances opérationnelles et financières depuis quelques années. Mais, selon certains analystes du marché financier, le simple fait que des actions d’une entreprise pourtant performante soient mises en vente est susceptible d’inciter les potentiels acheteurs à la prudence.
Brice R. Mbodiam
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