Par Lucie DZONGANG *
Le monde des affaires a connu une évolution radicale au cours des dernières décennies, marquée par une mondialisation intense et une prise de conscience accrue des enjeux éthiques, sociaux et environnementaux. Des cadres de référence internationaux ont émergé pour guider les entreprises vers des pratiques plus responsables. Parmi eux, on peut notamment citer les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme (UNGPs), adoptés en 2011, ont établi une norme mondiale articulée autour de trois piliers fondamentaux : l’obligation des États de protéger les droits humains, la responsabilité des entreprises de les respecter, et l’accès aux voies de recours en cas de violations. Ces principes ont posé les bases d’une approche du devoir de diligence qui, dans un premier temps, s’est largement appuyé sur des initiatives volontaires.
Le volontariat a progressivement laissé place à des normes à valeur contraignante. La France a ouvert la voie en 2017 avec la loi sur le devoir de vigilance, inspirée par la tragédie du Rana Plaza au Bangladesh en 2013, où l’effondrement d’une usine textile sous-traitante d’enseignes occidentales a causé plus de 1 100 morts et secoué la planète.