Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) se prépare à observer une **journée spéciale de commémoration le 22 septembre prochain, en mémoire de ses militants toujours incarcérés. Ce vibrant appel émane de Me Ndong Christopher Nveh, secrétaire général du parti d’opposition, qui rappelle que cette date marque les trois ans depuis l’arrestation massive de centaines de membres du MRC, qui ont été arbitrairement et illégalement arrêtés en 2020.
Dans son communiqué, Me Ndong évqoue les atrocités vécues par ces militants : « Des centaines de nos militants ont été brutalement torturés, détenus et finalement condamnés à de nombreuses années d’emprisonnement, certains sans jugement ». Ce message poignant vise non seulement à honorer les partisans du MRC, mais également à sensibiliser l’opinion publique sur la situation de ces détenus politiques.
La journée de commémoration s’articulera autour de plusieurs activités, dont des visites aux prisons où ces militants sont incarcérés. Le secrétaire général enjoint les membres du directoire du MRC ainsi que ceux des bureaux nationaux des femmes et des jeunes à rendre visite aux 38 membres encore derrière les barreaux, dont 33 à la prison de Kondengui à Yaoundé et 5 à la prison de New Bell à Douala. Parmi ceux-ci, 23 ont déjà saisi la Cour suprême suite à des condamnations, avec une audience prévue pour le 10 octobre prochain.
Toutefois, le MRC ne compte pas restreindre cette journée de commémoration aux seules visites. Roger Justin Noah, secrétaire général adjoint, a précisé que cet événement sera également une opération de communication visant à faire entendre la voix des militants emprisonnés. Le parti prévoit de diffuser des visuels sur les réseaux sociaux et de mener des interventions médiatiques pour faire passer un message fort : « Il faut que la nation se rappelle qu’il y a des personnes détenues arbitrairement parce qu’elles ont exprimé une opinion contraire. »
Roger Justin Noah a également rappelé le contexte de l’arrestation de ces militants, qui avaient investi la rue pour demander un code électoral plus consensuel et plaider pour la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, alors en proie à une crise sociale et sécuritaire. Malgré les revendications pacifiques de ces citoyens, les autorités ont toujours justifié les interpellations en affirmant que ces marches avaient été interdites.