
Entre janvier et février 2025, le taux de souscription aux emprunts par les banques agréées comme spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) sur le marché sous-régional des titres publics a progressé de 24,6%. Selon les données que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), ce taux est passé de 60,28% à 89,94% entre les deux périodes. En d’autres termes, sur une enveloppe de 100 milliards de FCFA recherchée par les États, 89,9 milliards de FCFA leur ont été servis en février dernier, contre seulement 60,2 milliards de FCFA un mois plus tôt.
Cette progression du taux de souscription sur un mois, malgré la baisse du taux de participation des SVT aux émissions (16,08% en février, après 22,27% en janvier 2025), traduit un engouement plus prononcé des SVT pour les valeurs émises par les Trésors nationaux de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA) en ce début d’année 2025.
Ceci, en dépit du risque souverain auquel ces intermédiaires du marché sont déjà exposés. En effet, en février 2025, les banques-SVT détenaient encore des titres publics d’une valeur de 4673,4 milliards de FCFA, correspondant à 62,1% des titres en circulation dans l’espace Cemac. En cas de défaut de paiement de certains États émetteurs, comme on a pu le constater ces derniers mois, il va de soi que les SVT détenteurs de leurs titres se retrouveraient en difficulté.
Au demeurant, en dehors de la hausse des taux de souscription, le marché des titres publics de la BEAC se caractérise en février 2025 par une augmentation du coût moyen des ressources. La rémunération des investisseurs est en effet passée de 7,78% en janvier à 8,2% en février 2025, apprend-on.
BRM
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