L’audience d’appel s’est ouverte le 20 février dernier devant la Cour d’Appel du Centre, à Yaoundé. Cette procédure fait suite à une décision le 11 novembre 2024, par le Tribunal militaire de Yaoundé dans le cadre de l’Affaire Martinez Zogo.
Dès les premières heures de la matinée, les sept parties appelantes, parmi lesquelles, Jean Pierre Amougou Belinga, Bruno Bidjang, l’opérateur économique, Jacques Engwelle Ngwelle, se sont présentés à la cour, chacune munie, de la liste des greffes motivant son appel. La partie civilement responsable, la DGRE, ainsi que les ayants droit, étaient également présents.
Amougou Belinga
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Pour commencer, l’audience s’est d’abord attardée sur un point de procédure soulevé par les avocats des ayants droit, qui estimaient que le dossier n’était en état d’être jugé. Cependant, la Cour a rapidement enchaîné avec l’examen des différents motifs d’appel.
Quatre, au total de Jean Pierre Amougou Belinga qui, en plus d’avoir fait l’objet d’une « interpellation illégale », dit avoir subi des perquisitions sans mandat à ses domiciles, « une garde à vue arbitraire », surtout qu’il a été innocenté par la seule personne qui, disait-t-on, le reliait au dossier. En plus de cela, il est resté en détention, pourtant le juge avait ordonné une main levée du mandat des détentions.
Bruno Bidjang
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De son coté, Bruno Bidjang, fonde son appel sur plusieurs violations de procédure. Dénonçant « une arrestation et des perquisitions effectuées sans mandat », une garde à vue « prolongée au-delà des délais légaux », ainsi qu’une requalification des charges, après renvoi du dossier.
Maxime Eko Eko
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A 13 heures et 11 minutes, l’audience a été suspendue avant de reprendre, à 13h50, avec la plaidoirie des avocats de Maxime Eko Eko. Ces derniers, ont principalement réclamé l’application de l’ordonnance de libération du 1er décembre 2023 et l’annulation pure et simple de l’ordonnance de renvoi du 29 février 2024, puisque celles-ci, ne comportant par les signatures requises pour être juridiquement valables. « Les choses sont allées très vite. Puisque toutes les parties qui ont fait appel ont été entendues sur les raisons de leurs appels. Ensuite, le président a fait des formalités idoines et a démarré avec la question liée à la justification des motifs d’appels par les avocats. Les avocats ont donc commencé à plaider, L’avocat de M. EKO EKO a exposé pendant pratiquement trois heures…Et lorsque le notaire est arrivé, vous avez vu que Eneo nous a fait ce qu’ils font souvent (coupure d’électricité, ndlr), la cour a été obligée de renvoyer au 20 mars », a déclaré Me Tchoungang, Conseil de Jean Pierre Amougou Belinga et de Bruno Bidjang.
Renvoi au 20 mars 2025
Bien que l’audience n’ait pas pu être menée à son terme, elle a démarré sur les chapeaux de roues. Témoignant de la volonté du tribunal de traiter cette affaire avec célérité. « Je crois qu’on a beaucoup avancé aujourd’hui. C’est une très bonne chose parce que nous sommes dans une matière urgente, où les gens sont en détention, et il n’est pas normal de trainer et la cour a bien compris cela », s’est réjoui Me Tchoungang.
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Renvoyée au 20 mars 2025, la suite de l’audience sera marquée par la poursuite des plaidoiries des avocats, notamment, celle très attendue de Me Charles Tchoungang Conseil de JP Amougou Belinga et Bruno Bidjang. En attendant, une autre échéance se profile à l’horizon, avec l’audience prévue au tribunal militaire de Yaoundé, qui ne devrait être qu’une formalité avec autre renvoie puisque l’affaire est toujours pendante devant la Cour d’Appel du Centre.