Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a accordé, le 08 janvier 2025, une série d’audiences à trois diplomates dont l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Christopher John Lamora, le haut-commissaire britannique, Matt Woods et la haut-commissaire du Canada au Cameroun, Lorraine Anderson. Au menu des échanges, la situation des partis politiques, ONG et associations, entre autres. Pour le ministre Atanga Nji, il n’y a rien de grave, car ces échanges qu’il considère comme des marronniers, offrent l’occasion de discuter sur des points saillants de coopération entre le Cameroun et les pays représentés : des sujets, sur les partis politiques, les ONG et associations, car le MINAT est l’administration chargée du contrôle et l’encadrement des activités de celles-ci.
Face à la presse, le ministre Atanga NJI a noté par ailleurs que les diplomates soulèvent parfois des questions diverses, qui s’inscrivent dans la politique prônée par le président Paul Biya et son gouvernement.
Il a expliqué que son département ministériel reste réceptif aux conversations avec les représentants étrangers et valorise ces engagements pour clarifier les positions et mieux comprendre le contexte dans lequel le Cameroun opère. S’exprimant après l’audience, l’ambassadeur britannique a reconnu qu’il est important de comprendre les cadres juridiques du Cameroun et de maintenir un dialogue inclusif qui engage tous les secteurs d’activités de la société camerounaise.
Signalons que peu avant l’arrivée de ces représentations étrangères, Le MINAT Paul Atanga Nji a accordé, une audience au Nonce apostolique et représentant du Saint Siège au Cameroun, Mgr José Avelino Bettencourt. Il était porteur d’un message confidentiel du Pape François.
Tout ce ballet d’audience arrive intervient dans un contexte de hautes tensions entre les partis politiques, les ONG et associations d’une part, et les pouvoirs publics d’autre part. Le clou, les récentes déclarations incendiaires de certains évêques de l’Église catholique romaine, ouvertement contre une autre candidature de Paul Biya en 2025. La polémique qui s’en est suivi a laissé apparaitre des réticences du Régime de Yaoundé quant à la liberté d’expression au Cameroun, malgré les assurances du ministre de la Communication.