Le directeur général des élections, Erik Essousse, invite les partis politiques et les électeurs à consulter les listes affichées depuis le 20 octobre afin de relever toutes irrégularités ou omissions.
Le fichier électoral est au centre des grands enjeux électoraux. A quelques mois des futures échéances, les partis politiques veulent y voir clair au moment où le processus de révision est encore en cours. Ils appellent d’ailleurs à des élections libres et transparentes. En effet, en 2025, les camerounais seront appelés à élire le prochain président de la république. Les attentes sont nombreuses au regard de l’engouement suscité au niveau des inscriptions sur les listes cette année. Depuis le 20 octobre, les listes électorales provisoires correspondant aux démembrements communaux concernés sont affichées.
Des électeurs scrutent les listes depuis lors pour s’assurer que leurs noms y figurent. L’exerce appelle à une bonne dose de patience et un regard aigu. C’est une étape importante dans la constitution du fichier électoral après les dépouillements nécessaires. Le directeur général des élections, Erik Essousse, invite les acteurs à jouer leur partition. C’était hier, 24 octobre à l’immeuble siège d’Elecam au cours d’un point de presse. « … nous invitons les partis politiques et les électeurs à se rendre dans les antennes communales d’Elecam, aux ambassades et postes consulaires du Cameroun à l’étranger, au plus tard le 10 nombre prochain, pour consulter ces listes ; et en cas d’irrégularité ou d’omissions constatées, saisir la commission de révision ou le cas échéant la commission départementale de supervision compétente, pour procéder aux opérations rectificatives, en prélude à la publication de la liste électorale nationale au plus tard le 30 décembre », a indiqué Erik Essousse, conformément aux articles 79 et 80 du code électoral.
Cette sortie du directeur général des élections arrive au lendemain de celle de Maurice Kamto. En date du 22 octobre, le président du Mrc dénonçait « les fraudes à la publication des listes électorales provisoires ». Dans sa déclaration sur ses comptes, notamment X, il a déroulé : « Rendu au soir du 21 octobre 2024, après recoupements avec les structures de base de notre parti, plusieurs Antennes Communales d’ELECAM n’ont pas publié de liste électorale provisoire par affichage. Il s’agit d’une violation de la loi électorale qui affecte gravement les droits protégés de l’électeur inscrit et influence directement l’exercice de son pouvoir de suffrage ». Et d’ajouter : « En fraude à cet article 78 al (2), ce ne sont plus les responsables de démembrements départementaux qui ont transmis les listes électorales provisoires aux Antennes communales pour publication, mais monsieur le Directeur Général d’Elecam, sans qu’aucun acteur du processus électoral ne sache en vertu de quel texte il s’est arrogé cette prérogative ».
Au cours de son point de presse, le directeur des élections, Erik Essousse, s’est montré déterminé à conduire le processus jusqu’au bout. « Les professionnels de la polémique feraient mieux de respecter la loi et de faire les requêtes auprès des commissions de révision des listes électorales au lieu d’écumer les médias de récriminations infondées ». La liste électorale nationale sera publiée à l’issue de ce processus.