Placé en détention provisoire depuis le 25 septembre 2024, Lucas Ayaba Cho verra sa détention prolongée jusqu’au 10 février prochain. Ainsi, la justice norvégienne a une nouvelle fois décidé de prolonger la détention provisoire du leader séparatiste camerounais. Cette nouvelle décision qui intervient après deux précédentes prolongations, témoigne de la gravité des charges retenues contre lui.
Le tribunal a également reconduit les restrictions concernant les visites et la correspondance pendant la détention. Lucas Ayaba Cho pourrait recouvrer la liberté si le ministère public ou le tribunal le décide, mais selon la procureure, sa libération pourrait nuire à l’enquête, en raison de risques de destruction de preuves ou d’influence sur les témoins. Soupçonné de crimes contre l’humanité dans les régions anglophones du Cameroun, le responsable de l’Ambazonia Governing Council, est accusé d’avoir orchestré des actes de violence dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays, des zones en proie à un conflit séparatiste depuis 2016.
Arrêté le 25 septembre 2024, sa détention provisoire a été prolongée pour la troisième fois par la justice norvégienne, qui a fixé une nouvelle échéance au 10 février 2025. Lucas Ayaba Cho, connu pour son radicalisme, vit en Norvège depuis plusieurs années et détient également la nationalité allemande. S’il est reconnu coupable, le séparatiste anglophone risque jusqu’à 21 ans de prison. Les ONG internationales dénoncent son rôle présumé à la tête des Ambazonia Defence Forces (ADF), un groupe accusé de nombreuses exactions. Les conclusions de l’enquête en cours restent à suivre.