Le budget de la mairie de la ville de Douala est équilibré en recettes et en dépenses à 72 milliards FCFA en 2025. Cette enveloppe budgétaire, en hausse de 8 milliards FCFA (12,5%) par rapport à 2024 (64 milliards FCFA), a été adoptée le 26 décembre 2025 par les conseillers de la Communauté urbaine de Douala (CUD). C’était à l’issue du Conseil de communauté consacré à l’examen et à l’adoption dudit projet de budget. Selon le maire de la ville, Roger Mbassa Ndine, en plus de couvrir les charges de fonctionnement, cette enveloppe sera affectée à six projets dont deux prioritaires en 2025.
Il s’agit de l’entretien, de la réhabilitation des routes de la capitale économique et de l’acquisition du matériel d’entretien de la voirie. « Nous comptons notamment réaliser un important programme de réhabilitation d’infrastructures de base en régie, grâce à la montée en puissance des opérations de la Régie des routes et des constructions. Nous entendons ainsi rattraper le retard pris du fait des processus de passation de marchés ou des défaillances, pour des multiples causes, de nombreuses entreprises adjudicataires d’importants marchés de travaux », a déclaré le maire de Douala.
Sur les 700 km de routes bitumées à Douala, environ 225 km, soit plus de 30%, sont en état de délabrement avancé, selon la CUD, qui revendique la réhabilitation de plus de 35 km en 2024. La priorité sera également accordée à l’assainissement, à savoir la collecte et le transport des ordures. Selon Roger Mbassa Ndine, la société Hygiène et salubrité du Cameroun (Hysacam) a été « défaillante » dans son contrat avec la CUD, en mobilisant seulement 40% de ses camions pour enlever les ordures dans la ville.
D’après la CUD, la production d’ordures ménagères dans la ville atteint les 2 700 tonnes par jour. Un niveau jugé élevé par la mairie, tandis que Hysacam revendique une collecte de 1 800 tonnes par jour, soit environ 70 % du volume total. En conséquence, 30 % des déchets restent non collectés, contribuant à maintenir la ville dans un état d’insalubrité.
Pour remédier à cette situation, le maire prévoit de doter la Régie de la propreté urbaine (RPU), mise en service en décembre dernier, de nouveaux camions. Roger Mbassa Ndine prévoit également de lancer un appel d’offres pour sélectionner un nouvel opérateur chargé de la collecte des ordures dans la capitale économique.
Frédéric Nonos