La vidéo fait écraser une goutte d’arme. Lorsqu’on voit le petit Mathis, micro à la main au sein de son établissement scolaire, jouant le rôle de journaliste. C’était le rêve de cet adolescent innocemment assassiné à Yaoundé, au quartier Ngoa-Ekellé, en fin de semaine dernière. Mathis a été piqué par le virus du journalisme à seulement 6 ans et se prêtait déjà à l’exercice. Malheureusement, lors d’une dispute au cours de laquelle il n’était ni près ni loin, on lui a ôté le micro des mains et tué le génie en lui. La question est : que serait-il devenu si, à 6 ans, le gamin se prêtait bien à l’exercice ?
La réponse est certainement claire dans les esprits. On aurait peut-être eu un Charles Ndongo, Alain Bilibi ou l’un des ténors du journalisme camerounais revêtu de cette peau trouée par les coups de poignard de celui qui pouvait être son père voire son grand-père. Pour rappel, selon les premières informations qui circulent sur la toile, le bourreau de Mathis est son voisin et le père de la slameuse camerounaise Lydol. Tout serait parti d’une dispute avec le père de la victime dans une buvette avant que l’exécuteur ne décide de s’en prendre à l’adolescent qui ne demandait qu’à se construire pour pratiquer le métier qu’il chérissait : le journalisme. Une future voix, une plume, s’en est allée.