
Entre novembre 2024 et mars 2025, près de 1000 demandes d’équipements ont été enregistrées par le Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole (Ceneema). Ces demandes ont été formulées par des agriculteurs pour réaliser leurs projets agricoles à travers le pays.
Selon une source autorisée du Ceneema qui l’a révélé lors du lancement de la première campagne de mécanisation agricole le 18 mars 2025 à Yaoundé, ces équipements sont au nombre de 1274. Ils sont constitués d’engins d’aménagement et ouverture de voies d’accès (niveleuse, pelles chargeuses, tractopelles, etc), d’équipements de transport (camion-citerne, camion-benne, buldozer, etc), tracteurs et outils agricoles (broyeur de paille, planteuse de manioc, etc).
Ces équipements ainsi que l’usine d’assemblage des tracteurs d’Ebolowa (région du Sud) et ses actifs, ont été rétrocédés par le gouvernement au Ceneema le 13 novembre 2024. Des sources au sein cette structure, bras séculier de l’Etat dans la promotion et le développement de la mécanisation agricole, indiquent que près de 50 demandes d’équipements sont enregistrées par semaine, traduisant un engouement des agriculteurs.
D’après le directeur général du Ceneema, Andrée Caroline Mélanie Ekotto Minkouna, ces équipements et engins présentés le 18 mars dernier, seront déployés dans 12 antennes régionales et une vingtaine de pools de mécanisation et bassins de production du pays. Ce qui permettra ainsi à cette structure d’avoir une plus grande capacité de projection.
« Ces équipements travailleront dans des exploitations et à la fin de leur prestation, une partie retournera dans un pool de mécanisation tandis que l’autre partie retournera à l’antenne régionale du Ceneema », explique Andrée Caroline Mélanie Ekotto Minkouna.
Dans le contexte de développement du Cameroun, la mécanisation agricole constitue un enjeu incontournable et indispensable, selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). « Il s’agit d’un facteur de croissance de la productivité qui présente un impact positif sur le timing des opérations, l’amélioration du traitement des cultures, l’irrigation, l’allègement de la pénibilité du labeur jusque-là manuel. Et, en dépit d’éventuelles difficultés qui pourraient surgir dans le processus de mécanisation agricole, l’évidence est que des possibilités et perspectives efficaces demeurent considérables et encourageantes au niveau de l’élargissement des taux de rendements et des revenus », argue Gabriel Mbairobe.
Créé en janvier 1974, le Ceneema a pour mission principale la promotion et le développement de la mécanisation agro-pastorale au Cameroun à travers notamment la constitution des parcs d’engins agricoles, la formation des formateurs et des techniciens dans les domaines de la mécanisation agricole.
Frédéric Nonos
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