Paul Biya est rentré lundi soir au Cameroun après sept semaines d’absence. Une absence prolongée de M. Biya qui a alimenté les spéculations sur son état de santé, ce qui a incité les autorités à publier des déclarations affirmant que le président était en bonne santé. Le Gouvernement, par le biais du Ministre de l’administration territoriale, a ensuite interdit toute discussion sur son état de santé, estimant qu’il s’agissait d’une question de sécurité nationale.
Paul Biya n’a pas participé à la dernière Assemblée générale de l’ONU à New York, ni au dernier sommet de la Francophonie, à Paris.
Surfant sur toutes ces péripéties qui ont animé la longue absence du président, l’émission « Le Quotidien » sur Vision 4 tv a alors consacré l’édition de ce mardi à « Paul Biya à Yaoundé : Les leçons du retour du Chef de l’Etat ».
« Le président est un humain »
Sur le plateau, le Pr Pascal Charlemagne Messanga Nyamnding a trouvé scandaleux le fait qu’un certain bord de l’opinion veuillent enlever la nature humaine de Paul Biya, son maitre politique, et veuillent chasser du pouvoir à cause de quelques probables faiblesses liées à la nature humaine.
« Le président est un humain qui peut avoir des refroidissements, qui a le droit d’être malade qui a le droit de se sentir fatigué. Et qu’on ne dise pas que parce que le président n’a pas pu se rendre à New-York à cause des problèmes de santé, si c’est cela, parce que c’est un humain ; parce qu’il n’a pas pu se rendre au sommet de la francophonie, même si pour des raisons de santé, qu’on vienne nous dire « il doit partir » », a condamné le politologue Biyaïste.
« A partir du moment où, le président, à un moment donné, s’est probablement senti fatigué, ou a estimé à un moment donné qu’il ne fallait plus qu’il prenne des risques (…) parce qu’il fallait qu’il revienne en forme, comme on l’a vue hier (lundi 21 octobre, ndlr), moi je ne trouve aucun inconvénient », a-t-il poursuivi.
« J’ai acheté une quinzaine de journaux…tous parlent de Paul BIYA »
Pour l’universitaire, l’acharnement et la surmédiatisation de l’homme Paul Biya bien une explication : la peur pour les opposants, et les ventes pour les médias.
« Disons aussi la vérité, Paul BIYA fait peur, Paul Biya aussi se vend bien. J’ai acheté une quinzaine de journaux qui sont dans ma voiture, tous parlent de Paul Biya… Si vous ne dites pas que « Paul Biya n’est pas là », « Paul Biya est absent », comment vous allez vivre ? », a-t-il demandé pour conclure.