Au Cameroun depuis quelques heures, il enfle sur la toile, une controverse au sein du Ministère de l’Enseignement Supérieur (MINESUP), soulevant des questions sur une possible « justice à deux vitesses » dans la lutte contre le double emploi permanent. Au cœur de cette polémique se trouve Hector Eto Fame, fils du Ministre Jacques Fame Ndongo, accusé de cumuler plusieurs fonctions.
Hector Eto Fame, administrateur civil, aurait été nommé sous-préfet d’Édéa puis muté à Kribi. Parallèlement, il est également enseignant au département de droit public à l’Université de Douala, poste qu’il aurait obtenu en 2020 sans avoir achevé une année de cycle doctoral. Selon le lanceur d’alertes Boris Bertolt, ce jeune homme est « à la fois un administrateur civil et un enseignant à l’université de Douala avec lequel il a un contrat ».
Le paradoxe est frappant : ce mardi 22 juillet 2025, le Ministre Jacques Fame Ndongo a convoqué l’ensemble des enseignants des universités publiques « présumés en situation de double emploi permanent », ciblant notamment ceux issus des recrutements spéciaux. Cependant, Hector Eto Fame ne figure pas sur la liste des personnes convoquées.
Cette exclusion apparente alimente les critiques. Boris Bertolt l’affirme sans détour : « Fame Ndongo dont le fils dispose de deux emplois au Cameroun, décide de s’attaquer aux enseignants en situation de double emplois tout en protégeant son fils ». Un « climat de suspicion s’installe alors que celui qui dénonce le cumul de fonctions semble tolérer, voire favoriser, cette même pratique au sein de sa propre famille ».