Alors que les autorités évoquent une cause naturelle, les habitants de Bétaré-Oya ne parlent pas de fatalité, mais plutôt d’un mélange de colère, de rancune et d’un « soulagement amer ». Depuis plusieurs mois, des accusations d’abus, notamment de rackets, de brutalités et de terreur, pesaient sur le défunt commandant et sa brigade. En avril 2024, une lettre ouverte dénonçant ces pratiques avait même été adressée au Secrétaire d’État à la Défense, mais serait restée sans réponse.
Un riverain, encore sous le choc, a témoigné : « On est dans notre village, et ces gens pensent qu’ils peuvent tout faire… Maintenant qu’il est parti, qu’on envoie le prochain, on l’attendra. » Ce propos illustre un climat de tension persistant entre la population et les forces de l’ordre locales.
La question de savoir s’il s’agit d’une mort naturelle ou de la conséquence d’une « tension ignorée » reste en suspens pour l’heure. Ce décès, quelle que soit sa cause médicale, semble avoir modifié la dynamique de la peur dans la localité. L’affaire est désormais à suivre, alors que l’attention est portée sur les conséquences de cet événement sur le quotidien des habitants de Bétaré-Oya.