Comme indiqué dans un récent article de Lebledparle.com, les 23 militants du MRC avaient été arrêtés et jugés par le tribunal militaire après avoir participé aux manifestations organisées en septembre 2020. Ces rassemblements avaient pour objectif de dénoncer la persistance de la crise anglophone et de réclamer une réforme significative du code électoral camerounais.
À l’issue de leur procès devant la juridiction militaire, les militants avaient été déclarés coupables des chefs d’accusation de « tentative d’insurrection » et d’ « atteinte à la sûreté de l’État ». Ces condamnations avaient suscité des réactions critiques de la part de leurs avocats et de divers défenseurs des droits humains, qui les considéraient comme disproportionnées par rapport aux faits reprochés. L’ensemble de la procédure judiciaire et l’incarcération des militants avaient engendré une vague d’indignation tant au Cameroun qu’au sein de la communauté internationale.
Des organisations internationales de défense des droits humains telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch ont exprimé à plusieurs reprises leur préoccupation concernant ces détentions. Elles les ont qualifiées d’arbitraires et potentiellement contraires aux engagements internationaux souscrits par le Cameroun en matière de droits civiques et politiques. Ces ONG estiment que les militants du MRC auraient été sanctionnés pour avoir exercé de manière pacifique leurs droits fondamentaux à la liberté d’expression et de manifestation. L’audience du 15 mai devant la Cour Suprême représente une étape potentiellement décisive pour ces 23 militants.