Le lancement du clip le 4 novembre 2024 a suscité une forte mobilisation sans précédent sur les réseaux sociaux au Cameroun.
Depuis la sortie du clip vidéo du remix de « Viviane » le 4 novembre 2024, les Camerounais de tous horizons se sont unis pour faire exploser le nombre de vues de cette nouvelle version sur YouTube. “J’étais fier de voir cette grande mobilisation. J’ai également participé à booster le nombre de vues sur YouTube,” exprime Alex Fopa, étudiant. Cette initiative a rassemblé de nombreux artistes et comédiens à Yaoundé et dans d’autres régions du pays, autour d’un projet musical qui suscite un engouement sans précédent.
Ils ont réussi à réaliser un exploit inédit : cette mobilisation a comptabilisé 4 millions de vue en 24 heures. Le remix, interprété par le collectif des « 5 grosses têtes » sous l’impulsion du rappeur Maahlox, rend hommage à une chanson à succès de Prince Aimé, sorti dans les années 2000. L’idée de ce nouveau projet a émergé d’une improvisation de l’artiste ivoirien Débordo, dont la reprise a rapidement capté l’attention et conduit à la création d’un remix. Cependant, des tensions sont apparues autour du projet, entraînant Débordo à réaliser son propre remix en solo. Cette décision a engendré une polémique parmi les artistes camerounais, en particulier avec Maahlox, qui a promis de produire une version qui honorerait l’œuvre de Prince Aimé.
Le clip, lancé le 4 novembre, présente une production riche et dynamique. Il conserve la mélodie originale tout en intégrant les contributions d’autres artistes tels que Magasco, Lili Anoma et Thérapie. La vidéo met également en avant des figures populaires du paysage artistique camerounais, ainsi que des influenceurs et comédiens comme Moustik le Karismatik et Rosine Nguemgaing. La mobilisation autour de ce clip est impressionnante et a touché un large public. Des personnalités politiques comme Cabral Libii, des médias influents et même des figures du football telles que Samuel Eto’o et Rigobert Song Bahanag ont relayé le remix sur leurs réseaux sociaux. Bien que les opinions divergent sur le sujet de cette mobilisation, un consensus semble se dégager : tous s’accordent sur l’importance de soutenir la créativité locale et de célébrer la culture camerounaise à travers cette initiative musicale. Mais pour certains, cette mobilisation est anodine. « Il est temps de réfléchir à la manière dont cette énergie collective pourrait être redirigée vers des actions concrètes qui répondent aux véritables défis auxquels le Cameroun est confronté », fait savoir Roger Noho, étudiant.
Valère Tekam (Stagiaire)