L’ancien président de la Fécafoot entre 1996 et 1998 s’est éteint hier, 8 octobre 2024 à son domicile, à Yaoundé.
On l’a appris hier, 8 octobre 2024 en journée, le décès de Vincent Onana, l’ancien président de la fédération camerounaise de football (Fécafoot). Il s’est éteint à son domicile à Yaoundé. Et selon une source familiale, la mort a emporté V.O, comme on l’appelait, alors qu’il regardait la télévision dans son salon. Il s’agit là de la disparition d’un homme ayant marqué l’univers footballistique au Cameroun. Cet ancien professeur d’éducation physique et sportive a entraîné des clubs comme Tarzan d’Obala et occupé les fonctions de Directeur des stades de Yaoundé, d’où il est parti pour prendre occuper la présidence de la Fécafoot en 1996. Il mettait ainsi un terme au Comité provisoire de gestion géré par Maha Daher. Il a été déchu de son poste en 1998 après la Coupe en France, à laquelle prenaient part les Lions Indomptables. Il avait été accusé de trafic de billets de la Coupe du Monde et a été incarcéré à la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé. Le Pr Joseph Owona étéait ministre de la Jeunesse et des Sports d’à lors. Il y séjournera pendant deux ans, avant d’être innocenté pour retrouver la liberté. Seulement, il a manifesté son intention de revenir à la tête de la Fécafoot en 2004, avec de voir son dossier de candidature recalé.
Depuis son incarcération, Iya Mohammed, vice-président de la Fécafoot en 1998, s’était vu porté à la tête de l’instance faitière du football camerounais par le mécanisme des statuts. Avant terminé ce mandant pour être élu en 2000, poste qu’il a occupé jusqu’en 2013, avant de se voir incarcéré lui aussi à la prison centrale de Kondengui, pour des affaires liées à la Sodecoton dont il était le Directeur général.
L’on se souvient tout de même que c’est Vincent Onana qui avait amené l’équipementier PUMA au Cameroun, avec lequel il avait signé le premier contrat, dont les différents renouvellements se sont poursuivis avec son successeur Iya Mohammed, avec toute l’embellie que le Cameroun a connue avec les Lions Indomptables.
L’on se souvient également de Vincent Onana à cette élection de 1996 où il fut porté à la présidence de la Fécafoot de sa fameuse formule : « on n’entre pas à la Fécafoot par le toit, mais en gravissant des échelons ». Il s’adressait ainsi à Joseph Antoine Bell, son adversaire candidat en face. A la suite de son élection, il fut surnommé Nana Vincent. La raison : il venait de faire maintenir Panthère sportive du Ndé, condamné à la relégation. Du coup, les supporters de Nzui Manto ont été inspirés en lui collant ce surnom. Il a aussi été acteur politique, pour avoir été élu député du département de la Lékié pour la mandature 2002 à 2007. La Lékié natale où il s’était retiré après sa sortie de prison. Et depuis quelques années déjà il a été coopté membre du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC). V.O a ainsi joué sa partition sur terre. Salut l’artiste !
