Malgré les mises en garde et les injonctions du Fonds routier les travaux de réhabilitation de la route pharmacie Adama-champ de prière-gare-voyageur de Ngaoundéré tarde toujours de reprendre malgré le délai dépassé de 9 mois.
Les travaux de la réhabilitation de la route pharmacie Adama-champ de prière inter-route gare voyageur sont à l’arrêt. À peine la mission de contrôle et d’inspection du Fond routier parti de Ngaoundéré, l’entreprise chinoise CSCEC a aussitôt interrompu les travaux. Les engins sont à l’arrêt et la route reste bloquée d’accès. Sur la base vie de l’entreprise aucune explication ne filtre. Officiellement selon les agents de l’entreprise les travaux continuent maïs sur le terrain tout est à l’arrêt. Selon un responsable de la CSCEC rencontré par le Jour, explique que les travaux ont été suspendus pour cause de pluies entre juillet et octobre dernier. Actuellement, l’entreprise recommence à se mobiliser fortement sur le terrain après les travaux déjà exécuté et qui s’évalue à 49%. Selon ce responsable sous anonymat, la suspension des travaux est due aux lenteurs de décaissement des fonds et autres lenteurs administratives au Minhdu. Ce que nient les ingénieurs de l’Etat à la délégation régionale du Minhdu pour la région de l’Adamaoua.
Selon les responsables de cette délégation, l’entreprise chinoise effectue actuellement les travaux de corrections et la pose de la couche de base pour accueillir le béton bitumineux. Sur le terrain, il n’en est rien. Malgré les gravats versés ici et là, l’entreprise chinoise n’a pas achevé complètement la pause des caniveaux. Les travaux de déplacement du réseau Camwater n’est toujours pas effectif. D’où le retard selon les responsables de l’entreprise chinoise. « Nous avons indiqué que les travaux allaient s’achever en mai dernier certes il y a le problème de déplacement du réseau de Camwater, le payement de nos factures et les lenteurs de Yaoundé. Nous avons le matériel sur place pour aller vite dans les travaux », confie un ingénieur de CSCEC. Longue de 2800 mètres, les travaux de la réhabilitation de cette route confiée à l’entreprise chinoise devraient être livrés depuis le mois de mai 2024. L’entreprise avait demandé une rallonge du délai de 60 jours ce qui a été accordé lors de la visite de Célestine Ketcha Courtes, la ministre de l’Habitat et du Développement urbain. Cette route financée par le Fonds routier tarde à s’achever après plusieurs ruptures de contrat avec d’autres entreprises tel que Croisière, la société Tunisienne.
Lors de sa tournée d’inspection du 10 au 14 décembre dernier, le comité de gestion du Fonds routier, le bailleur de fond de ce chantier avait prescrit aux responsables de l’entreprise de finaliser les travaux au plus vite. Ce jour là, l’entreprise chinoise avait mobilisé tout son arsenal en matériels. Le directeur des travaux de la CSCEC avait même indiqué que les travaux pouvaient s’achever le 31 décembre 2024, si le déplacement du réseau Camwater était effectif dans les cinq jours à partir du 12 décembre 2024. Autre chantier, devenu serpent de mer pour le comité de gestion du Fonds routier la route quittant du carrefour de la gare voyageur de Ngaoundéré au carrefour de l’aéroport, longue de 4 km. Ici, aussi les travaux sont à l’abandon et l’entreprise Sahel Sarl portée disparue depuis le mois de février 2024. Le taux d’exécution est de 9% selon le comité de gestion du Fonds routier lors de sa dernière mission d’inspection. En l’absence de l’entreprise, une injonction a été donné au délégué régional du ministère des Travaux publics de prendre ses responsabilités.
Entre temps, les riverains des routes en reconstructions se plaignent. « Nous souffrons depuis que ce chantier a été lancé. Il n’y a pas de déviation et l’entreprise chinoise ne prend pas la peine d’arroser la chaussée. Nous buvons la poussière qui vient nous trouver chez nous », confie Halilou, un habitant du quartier Ancien champ de prière. Idem pour les malades d’une clinique située sur cet axe. Selon les responsables de cette formation sanitaire, plusieurs courriers ont été adressés aux responsables de la société et aux autorités administratives de la région.