Ce 1er avril 2025, la Française Claire Gall a officiellement pris ses fonctions de directrice générale de Nachtigal Hydro Power Company (NHPC), l’entreprise chargée de la gestion du barrage de Nachtigal (420 MW), situé dans la région du Centre du Cameroun. Détachée par le groupe français EDF, qui détient 40% des parts de NHPC, elle succède à Vincent Leroux, arrivé en fin de mandat, apprend-on officiellement.
Diplômée de l’École nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae) de Paris, Claire Gall est également titulaire d’un master en analyse et politique économiques de l’École des hautes études en sciences sociales. “Elle bénéficie d’une riche et solide expérience dans les domaines de l’analyse économique, de la régulation des marchés, de l’exploitation hydraulique et de la gestion stratégique d’infrastructures hydroélectriques, où elle a occupé des fonctions managériales pendant les huit dernières années”, indique NHPC dans sa newsletter parue ce 1er avril 2025.
« Je mesure l’importance de Nachtigal pour le secteur énergétique du Cameroun. A ce moment stratégique, où l’entreprise entame sa phase d’exploitation, ma mission sera guidée par trois priorités essentielles : assurer la santé et la sécurité des collaborateurs et des intervenants, garantir la sûreté hydraulique de nos installations et assurer la performance de l’entreprise », promet la nouvelle promue.
Pleinement opérationnel depuis mars 2025, avec la disponibilité de ses 420 MW de capacités dans le réseau électrique du Cameroun, le barrage hydroélectrique de Nachtigal devrait être inauguré le 3 avril 2025. Dahlia Khalifa, la directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest anglophone et l’Afrique centrale de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale qui détient également des parts dans NHPC, est d’ailleurs attendue à cette cérémonie d’inauguration, selon le communiqué officiel annonçant sa visite au Cameroun.
Pour rappel, Nachtigal représente un investissement de 786 milliards de FCFA. La plus grande centrale de production d’énergie électrique du Cameroun contribuera non seulement à augmenter de 30 % les capacités installées du pays, mais aussi à accroître la part de l’hydroélectricité dans le mix énergétique national. Ce qui permettra de réaliser d’importantes économies sur l’achat de combustibles pour les centrales thermiques d’appoint installées dans plusieurs localités camerounaises. Cette infrastructure énergétique devrait également permettre au Cameroun de devenir pionnier de l’exportation de l’électricité en Afrique centrale, à la faveur du Projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun au Tchad (Pirect). Grâce auquel le Cameroun devrait fournir 100 MW au Tchad dès l’année 2027, selon les prévisions officielles.
BRM
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