Au lendemain de la célébration de la fête du travail, le président Paul Biya a publié un message sur sa page Facebook, réaffirmant son engagement envers l’épanouissement des citoyens camerounais. « Notre objectif, c’est l’épanouissement total de chaque citoyen, où qu’il vive et travaille, sans discriminations », a-t-il déclaré.
Cependant, cette déclaration, qui intervient dans un contexte économique difficile marqué par un taux de chômage élevé, notamment chez les jeunes, a suscité des réactions mitigées parmi les internautes camerounais.
« déconnecté de la réalité »
Plusieurs utilisateurs ont exprimé leur scepticisme quant à la réalité du terrain. « Depuis hier vous parlez de travail. C’est où au juste dans ce pays ??? », s’interroge un internaute, soulignant la difficulté d’accès à l’emploi. D’autres ont critiqué le décalage entre le discours présidentiel et les réalités vécues par la population. « Monsieur le Président le Cameroun ou alors l’épanouissement dont vous parlez c’est celui des reportages de la crtv ou ce que nous vivons et connaissons tous ? », se demande un autre, accusant le président d’être « déconnecté de la réalité ».
La question de l’emploi des jeunes a été particulièrement mise en avant. « Monsieur le président, les jeunes veulent du travail. Pas des jonglages, mais un réel travail avec un avenir », a insisté un internaute, pointant du doigt le manque d’opportunités malgré les qualifications. Certains ont même dénoncé un système où l’accès à l’emploi serait conditionné par des réseaux d’influence. « Il faut être fils de tel… pour travailler », a affirmé un internaute.
Face à ces critiques, un internaute a rappelé les précédents discours du président, où il avait souligné les limites de l’État et du secteur privé en matière de création d’emplois, encourageant les jeunes à se tourner vers l’auto-emploi. « Excellence, les jeunes insistent depuis un moment qu’ils veulent du travail, pourtant dans vos précédents discours à la jeunesse, vous leur avez avoué que ni l’Etat, ni les entreprises privées ne sauraient combler le besoin d’emploi de tous les jeunes camerounais et, qu’il faudrait aussi penser à l’auto emploi », a-t-il rappelé.