La déclaration de Me Ntimbane Bomo, rendue publique, exprime de vives inquiétudes quant à la « qualité exécrable d’internet ces derniers temps au Cameroun ». Pour le candidat, cette dégradation pourrait s’inscrire dans une « honteuse et frauduleuse stratégie qui consiste dans de nombreux africains à ralentir ou à supprimer internet aux populations, afin de les empêcher de communiquer pendant les élections ». Une accusation grave qui renvoie aux précédents observés dans d’autres pays africains où l’accès à Internet a été restreint lors de périodes électorales sensibles.
Me Ntimbane Bomo n’y va pas par quatre chemins : si de telles pratiques étaient avérées, les opérateurs « devront se justifier valablement le moment venu ». À défaut, il prévient que « leurs licences seront tout simplement retirées pour violation unilatérale des contrats les liant à leurs clients consommateurs ».
Le candidat présidentiel exhorte les deux géants des télécoms à se cantonner à leur rôle commercial de « fournir contre paiement des prestations Internet aux Camerounais » et à ne pas « se mêler des affaires internes notamment politiques, des Camerounais ». Il insiste également sur le respect des « conventions internationales » auxquelles MTN et Orange sont assujettis, les interdisant de « suspendre ou ralentir internet dans un pays pour des motifs politiques, même sous pression des autorités ».