Considéré comme le « socle granitique » le la politique du Renouveau, la région du Sud, porté par son gratin politique et administratif, appelle Paul Biya, présenté comme le « candidat naturel » du RDPC, à se représenter à sa propre succession à l’élection présidentielle prévue en octobre 2025.
« La Région du Sud demande solennellement à Son Excellence Paul BIYA, Président de la République du Cameroun, Président National du RDPC, d’être leur candidat à la prochaine élection présidentielle », annonce en grande pompe sur sa page Facebook le Pr. Jacques Fame Ndongo, Ministre d’Etat, Secrétaire à la com du CC du RDPC.
Cet appel a résonné ce samedi 2 ovembre à Ebolowa sur la scène de la projection du film documentaire : « Paul Biya un grand homme d’état au destin prodigieux », une co-réalisation de la nièce du président Cathy Meba et Solange Edimo avec l’appui du Cabinet civil de la Présidence de la République du Cameroun.
Trois principaux temps forts ont rythmé le déroulement de la projection : la prière œcuménique, les allocutions, la projection du film documentaire, la marche de soutien et de reconnaissance après l’appel à candidature du Président Paul Biya au scrutin présidentiel d’octobre 2025 par le Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur, Grand Chancelier des Ordres Académiques, le Professeur Jacques Fame Ndongo.
Un Huitième mandat, un septennat de trop?
Il faut dire que cet appel à une autre candidature de Paul Biya intervient alors que l’âge avancé du président soulève de nombreuses interrogations sur sa capacité à diriger le pays. En octobre 2025, le Chef de l’Etat sera alors âgé de 92 ans 10 mois, et pourrait donc tenter de briguer un huitième mandat de sept ans. Un septennat de trop pour la classe politique de l’opposition et une bonne partie de la société civile.
Au Cameroun, Paul Biya est de plus en plus critiqué, son silence, son incapacité à agir à temps face aux fléaux qui déciment la République comme l’enrichissement arrogant de ses ministres et assimilés, la corruption, les malversations financières, au détriment d’un peuple qui a le sentiment d’être abandonné à lui-même.