La phase contentieuse de l’opération de Comptage physique des personnels de l’État (Coppe), lancée en 2018 pour identifier et expurger du fichier solde de l’État tous les agents y émargeant irrégulièrement, du fait d’une absence non justifiée, d’une démission ou d’un décès non déclaré, devrait être clôturée au cours de l’année 2025, avec la radiation de la Fonction publique de tous les personnels épinglés. C’est du moins ce que prescrit le chef de l’État dans la circulaire relative à la préparation du budget de l’État du Cameroun pour l’exercice 2025, signée le 23 octobre 2024.
En effet, parmi les mesures à prendre par le gouvernement dans l’élaboration du budget 2025 de l’État, Paul Biya instruit « la finalisation de la phase contentieuse du Comptage physique des personnels de l’État, par la sortie définitive du fichier solde de l’État de tous les agents publics définitivement reconnus absents et suspendus à cet effet ». De même, le chef de l’État ordonne « la poursuite de l’assainissement du fichier solde et personnels, à travers la suppression des agents démissionnaires, ou par la clôture des éléments de salaires ou pensions indûment perçus ».
En ce qui concerne notamment la radiation des agents publics épinglés dans le cadre du Coppe, plusieurs milliers d’employés de l’État sont concernés. En effet, à la fin de l’opération, le Coppe avait officiellement permis de déceler 8 766 agents publics en indélicatesse. Mais, « nonobstant de nombreux communiqués et mises en demeure du ministre des Finances et du Minfopra (ministre de la Fonction publique, NDLR) à l’adresse des mis en cause, seuls 601 personnels sur 8 766 concernés ont daigné déférer aux convocations du Conseil permanent de discipline de la Fonction publique », avait révélé Joseph Lé, le ministre de la Fonction publique, en date du 13 octobre 2022.
Jusqu’au début de l’année 2024, ils étaient encore bien nombreux à n’avoir pas montré patte blanche et continuaient d’être suspendus de solde par leurs administrations respectives. C’est par exemple le cas des 2326 enseignants qui s’étaient révélés être « en position d’absence irrégulière », à la suite de « diverses dénonciations », avait indiqué Nalova Lyonga, la ministre des Enseignements secondaires, dans un communiqué rendu public 17 janvier 2024.
BRM
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