
Le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o, et le directeur général de Negri, Stéphane Delaplace, ont signé le 17 janvier 2025 à Douala, une convention de partenariat public privé (PPP) de 12 ans. L’accord permet à Negri de construire en trois phases, 250 mètres linéaires de quai supplémentaire (quai 17), d’aménager 7,9 hectares de terre-plein arrière et de créer 1 200 mètres linéaires de voies de RTG (portique automatisé sur pneu).
D’une durée de 30 mois, les travaux seront financés à hauteur de 47,2 milliards FCFA hors taxes, grâce à un emprunt bancaire de 70 milliards FCFA maximal, au bénéfice de la Société d’exploitation et de construction du Port de Douala Bonabéri (Scepdb), la société de projet, filiale du groupe Negri. Le reste du financement, apprend-on, servira entre autres à la constitution d’un compte de réserve et au paiement des commissions.
Le paiement des décomptes sera assuré directement par la banque à Negri, après validation par l’équipe projet mise en place pour le suivi de l’exécution du projet. Le remboursement de l’emprunt sera assuré par la Scepdb sur une durée de huit ans, dont deux ans de différé pendant la phase de construction, conformément aux conditions y relatives prévues par la convention de crédit signée en 2022, et en liaison avec l’équipe projet.
En contrepartie de son exploitation de l’infrastructure, la Régie du terminal à conteneurs (RTC), va assurer l’exploitation des quais et terre-pleins après réception par le PAD. Elle paiera à la SCEPDB une somme correspondant strictement au service de la dette majoré des frais nécessaires au fonctionnement de la structure. Le Fonds commun de créances assurera le service de la dette en phase d’exploitation sans recherche de rémunération supplémentaire.
Selon le PAD, la mise en exploitation du quai 17 est prévue en 2027. Elle s’inscrit dans le projet d’extension du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri. Il s’agit d’une composante prioritaire des investissements inscrits dans la première phase du schéma directeur et dont la réalisation est prévue pour la période 2020-2025.
Une fois achevés, ces aménagements porteront la longueur totale du terminal à au moins 1 000 mètres linéaires. Ils permettront à la RTC d’améliorer ses capacités en passant d’un traitement de 380 000 tonnes d’unités équivalentes à vingt pieds (EVP) en 2024 à un million de conteneurs d’ici 2030.
Frédéric Nonos
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